Le chrétien et le travail
Le travail est d’essence divine ; c’est une institution de Dieu pour tous les hommes. Après la création des cieux et de la terre, Dieu a placé l’homme dans un jardin où il y avait de quoi vivre sans se déranger ; et pourtant, Il lui donna l’ordre de le cultiver et de le garder :
« L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant. Puis l'Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l'orient, et il y mit l'homme qu'il avait formé. L'Éternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de la vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal… L'Éternel Dieu prit l'homme, et le plaça dans le jardin d'Éden pour le cultiver et pour le garder. » Genèse 2.7-9, 15 .
Pourquoi travailler lorsqu’on a tout pour vivre de manière convenable?
Le travail, c’est la vie !
La Bible, dans les tout premiers versets, nous révèle que le travail est d’essence divine. Par le travail, Dieu créa les cieux et la terre et tout ce qui s’y trouve. Il les créa en six jours de labeur et se reposa de son travail le septième jour.
« ... en six jours l'Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour : c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié. » Exode 20.11
Par la perfection inimitable de ses œuvres, Dieu révèle au plus incrédule des hommes non seulement son existence mais surtout son caractère travailleur.
Et cette nature travailleuse de Dieu colore tout l’univers :
Les anges de Dieu travaillent ;
Les animaux travaillent.
Il est donc impensable que Dieu cautionne la fainéantise ou bénisse le paresseux. Dieu Lui-même n’a-t-Il pas déclaré que l’homme mangera à la sueur de son front (Genèse 3.19) ?
Et n’est-il pas écrit dans le Nouveau Testament ceci :
« Car, lorsque nous étions chez vous, nous vous disions expressément: Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. Nous apprenons, cependant, qu'il y en a parmi vous quelques-uns qui vivent dans le désordre, qui ne travaillent pas, mais qui s'occupent de futilités. Nous invitons ces gens-là, et nous les exhortons par le Seigneur Jésus-Christ, à manger leur propre pain, en travaillant paisiblement. » II Thessaloniciens 3.10-12
Le travail est communément défini comme « un labeur, une tâche, un effort soutenu pour faire quelque chose, en parlant de l’esprit comme du corps ». Par extension, le travail, c’est aussi « une activité professionnelle, un emploi ». Le travail peut donc faire référence à une activité directement productive ou non, génératrice de revenu ou non. Le travail peut être physique ou purement intellectuel ; il peut être ludique ou non. A l’échelle planétaire et au travers des périodes de l’histoire, le travail est toute activité licite qui a de l’utilité pour autrui. Selon les États, les coutumes, le code moral d’une communauté donnée, une activité condamnée par la Bible peut être considérée comme licite. C’est le cas des péripatéticiennes (prostituées), des tenanciers de fumoir de haschich ou de chicha … dans certains pays européens. C’est ce que II Thessaloniciens 3.10-12 appelle « futilités »
Pour le chrétien qui marche à la lumière de la Parole de Dieu, il n’existe aucune ambiguïté à ce niveau : le chemin est déjà balisé ! Rien de ce qui est interdit par la Bible ne peut être l’objet de sa profession. Et tout travail que Dieu lui donne pour sa subsistance doit être fait avec zèle et recherche de perfection. Que cela soit directement pour lui-même ou pour le compte d’autrui. Être infidèle en cela, c’est pécher (Colossiens 3.22-25) :
« Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur. Car celui qui agit injustement recevra selon son injustice, et il n'y a point d'acception de personnes. » Colossiens 3.22-25
Il doit tout faire avec excellence selon la grâce qui lui a été donnée afin de ne pas attirer sur le nom du Seigneur et sur l’Église le déshonneur. Car il n’y a pas une plus grande honte pour l’Église qu’un chrétien qui mendie son pain. C’est d’ailleurs pour cela, entre autres choses, que la solidarité était agissante dans l’Église primitive(Deutéronome 15.11 ; Actes 4.34 ; II Corinthiens 9.9).
Dans tout ce que nous entreprenons selon la volonté de Dieu et dans l’obéissance à ses commandements, nous avons cette promesse :
« L'Éternel fera de toi la tête et non la queue, tu seras toujours en haut et tu ne seras jamais en bas, lorsque tu obéiras aux commandements de l'Éternel, ton Dieu, que je te prescris aujourd'hui, lorsque tu les observeras et les mettras en pratique... » Deutéronome 28.13
Un chrétien authentique est un descendant d’Abraham par la foi et, par là-même, héritier des promesses de Dieu faites aux Juifs :
« Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. » Galates 3.29
Il y aura des circonstances extérieures indépendantes de notre volonté qui parfois peuvent nous laisser sans ressources (aléas climatiques, calamités naturelles, famines, chômage, guerres, épidémies, persécutions religieuses ); le Seigneur est fidèle et veillera à nous tirer d’affaires le plus vite possible afin que nous puissions vivre dignement.
Cependant, chercher le bien-être matériel ne suffit pas pour s’assurer le bonheur ; car Dieu nous a créés d’abord pour servir à la louange de sa gloire (Éphésiens 1.3-6) ; Il nous a créés pour l’adorer. Voilà ce pourquoi le Seigneur Jésus-Christ s’adressant aux Juifs de son époque déclara :
« Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste pour la vie éternelle, et que le Fils de l'homme vous donnera ; car c'est lui que le Père, que Dieu a marqué de son sceau. » Jean 6.27
Il ne s’agit donc pas de course effrénée pour s’enrichir à tout prix, de promotion ostentatoire de biens mal acquis ou d’exercice passionné de cupidité. La Bible évidemment condamne ces choses (Proverbe 28.16 ; Éphésiens 5.3 ; Colossiens 3.5 ; I Thessaloniciens 4.6 ; II Pierre ) :
« Car l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments. Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses, et recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la patience, la douceur. »
I Timothée 6.10, 11
Il s’agit de marcher comme les géants de la foi des temps anciens qui, malgré les grandes bénédictions financières qui étaient les leurs, n’ont jamais oublié qu’ils étaient des pèlerins sur cette terre. Ils marchaient avec Dieu et ne travaillaient que pour la manifestation de la gloire de Dieu.
Pasteur HILLAH Dewis
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