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dimanche 1 septembre 2024

Joseph : un modèle de soumission à l’autorité

 

Joseph : un modèle de soumission à l’autorité

 

       Joseph, fils de Jacob, est un personnage emblématique non seulement dans l’histoire du peuple d’Israël mais aussi dans la christologie évangélique. A lui seul, il préfigure sept (7) fois au moins le Seigneur Jésus-Christ dans l’Ancien Testament, au point où, on oublie souvent qu’il est aussi un modèle de soumission à l’autorité politico-administrative.

       L’histoire de Joseph est celle de la souveraineté de Dieu dans l’accomplissement de la destinée d’un homme. Dieu, en effet, connaît chacun des jours de nos vies avant qu’aucun d’eux ne vienne à l’existence (Psaumes 139.15,16). Cependant, cette souveraineté de Dieu dans nos vies est dépendante de notre obéissance à ses commandements. Joseph, avant-dernier fils de Jacob, a vu le plan de Dieu s’accomplir dans sa vie à cause de la crainte de Dieu qui l’a amené à se soumettre, à ne pas se révolter contre l’autorité. La Bible, de Genèse chapitre trente-sept (37) au chapitre quarante-sept (47), nous relate les tentatives de Satan au travers de ses frères, de la femme de Potiphar et d’autres dont la Bible n’a pas fait explicitement mention pour l’amener à se révolter et à pécher.

       Joseph était d’abord haï de ses frères à cause de sa loyauté envers son père, car il dénonçait leurs mauvaises paroles. Il rapportait toutes leurs mauvaises œuvres à Jacob :

« ...Joseph, âgé de dix-sept ans, faisait paître le troupeau avec ses frères ; cet enfant était auprès des fils de Bilha et des fils de Zilpa, femmes de son père. Et Joseph rapportait à leur père leurs mauvais propos.» Genèse 37.2 

Joseph ne faisait rien de répréhensible là. Il faisait juste preuve de soumission à l’autorité paternelle. Cette fidélité à son père, conjuguée avec le fait que Jacob l’avait eu dans sa vieillesse, a augmenté l’amour que son père avait pour lui au point où il devint son préféré :

«Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu'il l'avait eu dans sa vieillesse ; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs.» Genèse 37.3 

Jacob ou Israël avait un enfant plus jeune que Joseph : Benjamin, fils de Rachel et unique frère germain de Joseph. Il était son dernier né. Et pourtant, il préférait Joseph ! Certainement que le jeune Joseph avait un comportement exemplaire aux yeux de son père.

Tout cet amour dont bénéficiait Joseph provoquait une grande jalousie dans le cœur de ses frères aînés.

«Ses frères virent que leur père l'aimait plus qu'eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié.» Genèse 37.4 

Pour tout gâter (Genèse 37.8), «Joseph eut un songe, et il le raconta à ses frères, qui le haïrent encore davantage.» Genèse 37.5

Peu après, il eut un second songe qui confirmait le premier. Il s’empressa de le raconter aussi. Le tout premier songe (Genèse 37.6, 7), tout comme le second (Genèse 37.9, 10) annonçaient la domination future de Joseph sur toute sa famille. Satan, qui n’aime pas les enfants de Dieu et encore moins les prophètes, fut effrayé par cette prophétie divine. Il incita ses frères à comploter contre sa vie.

Joseph voyait bien que ses frères ne le portaient pas dans leur cœur, puisqu’ils ne pouvaient pas lui parler avec amitié, c’est-à-dire avec gentillesse. Joseph pouvait se révolter contre cet état de chose ; mais sachant que, pour l’heure, ils étaient toujours ses aînés, il se gardait de tout acte d’insubordination. Si Joseph avait engagé le combat contre ses frères en rejetant leur autorité, il aurait bloqué le plan de Dieu sur sa vie. Joseph craignait Dieu et lui confia la situation.

Dieu, qui est omniscient, omnipotent et omniprésent, avait le contrôle de la situation et savait comment amener son plan pour la destinée de Joseph à accomplissement.

Un jour, son père l’envoya prendre des nouvelles de ses frères au lieu où ils faisaient paître le troupeau familial (Genèse 37.12-17).  

Dès qu’ils le virent de loin, ils décidèrent de le tuer (Genèse 37.18-20). Dieu, cependant, annula leur projet d’assassinat mais permit qu’il fût vendu pour vingt sicles (20) d’argent à des caravaniers Ismaélites originaires de Madian. Ces Madianites le vendirent à Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes (Genèse 37.21-28,36).

Dans toutes ces épreuves, Joseph ne tenta pas de s’enfuir ou de se venger ; autrement, il aurait pu prendre la fuite dès la première opportunité. En personne qui comprenait la soumission à l’autorité, il accepta sa condition d’esclave au point où il gagna la confiance de Potiphar qui lui confia tous ses biens (Genèse 39.1-6) :

« Dès que Potiphar l’eut établi sur sa maison et sur tout ce qu'il possédait, l'Éternel bénit la maison de l'Égyptien, à cause de Joseph ; et la bénédiction de l'Éternel fut sur tout ce qui lui appartenait, soit à la maison, soit aux champs. Il abandonna aux mains de Joseph tout ce qui lui appartenait, et il n'avait avec lui d'autre soin que celui de prendre sa nourriture. Or, Joseph était beau de taille et beau de figure.» Genèse 39.5,6

Pendant un peu plus de dix ans, Joseph servit fidèlement Potiphar sans tentative de trahison ou de fuite. En vérité, Joseph n’était pas heureux ; mais il savait de manière certaine que Dieu était avec lui  car il était prophète. il ne doutait pas un seul instant que le plan de Dieu sur sa vie s’accomplirait précisément.

Satan l’avait aussi compris. Il savait que Dieu protégeait Joseph et l’aidait dans sa condition d’esclave. Il savait qu’il était celui par qui Dieu passerait pour accomplir la promesse faite à Abraham (Genèse 15). Il n’avait qu’une seule possibilité : Inciter Joseph à se rebeller contre l’autorité de Potiphar. Et comme Joseph est une personne pénétrée de la justesse de la soumission à l’autorité, il fallait trouver le moyen de le faire pécher sans l’éveiller. L’amour est un excellent moyen ; car la passion amoureuse enlève à la majeure partie des humains une bonne mesure de leur lucidité et de leur objectivité. Adam en avait fait l’expérience dans le Jardin d’Éden!

Satan trouva en la femme de Potiphar le parfait instrument :

« Après ces choses, il arriva que la femme de son maître porta les yeux sur Joseph, et dit : Couche avec moi! Il refusa, et dit à la femme de son maître : Voici, mon maître ne prend avec moi connaissance de rien dans la maison, et il a remis entre mes mains tout ce qui lui appartient. Il n'est pas plus grand que moi dans cette maison, et il ne m'a rien interdit, excepté toi, parce que tu es sa femme. Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu? Quoiqu'elle parlât tous les jours à Joseph, il refusa de coucher auprès d'elle, d'être avec elle. Un jour qu'il était entré dans la maison pour faire son ouvrage, et qu'il n'y avait là aucun des gens de la maison, elle le saisit par son vêtement, en disant : Couche avec moi! Il lui laissa son vêtement dans la main, et s'enfuit au dehors. » Genèse 39.7-12 

Imaginez la femme d’un des plus hauts fonctionnaires du maître du monde en ce temps-là ! Beauté, grâce, raffinement et distinction devaient être au rendez-vous. Comment un obscur petit berger, un broussard des contrées poussiéreuses de Canaan pouvait-il échapper à ce piège ?

«La crainte de l'Éternel est le commencement de la sagesse ; tous ceux qui l'observent ont une raison saine…» Psaume 111.10 

Par crainte de Dieu, Joseph échappa au piège du diable. Cet acte pouvait amener les deux amants à tuer Potiphar pour continuer leur idylle en paix. Mais seulement, Joseph aurait anéanti le plan de Dieu sur sa vie. Ce plan, pour son accomplissement, exigeait qu’il refuse de pécher avec cette femme pour aller passer plus de deux ans en prison. Et c’est de la prison qu’il sortira pour accéder à la fonction suprême de premier ministre d’Égypte. Cela, Satan ne le savait pas.

Qu’Il est magnifique notre Créateur!

Joseph, calomnié par cette femme de faible moralité (Genèse 39.13-20), fut jeté en prison. Mais Dieu veille toujours sur sa Parole pour l’accomplir (Ésaïe 55.11). Le régisseur (chef) de la prison (Genèse 39.21-23) prit Joseph en affection et l’éleva au-dessus de tous les autres prisonniers! Et c’est là que le dernier acte de l’aventure de Joseph en Égypte allait se dérouler pour qu’il gravisse les dernières marches qui l’ont mené à la gloire éternelle (Genèse 40 ; 41).

Joseph a enduré l’injustice et la méchanceté des hommes pendant treize ans(13) sans se rebeller contre l’autorité. Il le fit à cause de Dieu (I Pierre 2.13-17).

 

                                  Pasteur Dewis HILLAH