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vendredi 13 août 2021

C’est quoi vraiment l’amour du prochain ?

 


C’est quoi vraiment l’amour du prochain ?


La parabole du bon samaritain enseignée par le Seigneur Jésus dans Luc 10.29-37 est très connue des sociétés fortement christianisées à telle enseigne que le bon samaritain symbolise l’amour du prochain ou la charité dans le langage courant. Peu de personnes, cependant, perçoivent réellement toute la richesse cachée derrière le choix des divers personnages de cette allégorie. Car, il ne faut pas oublier que le Seigneur parlait à un auditoire d’origine juive et de culture judaïque. Ils connaissaient tous bien la position et la considération dont jouissaient les divers personnages cités dans cette parabole, parfaite illustration de l’amour du prochain.

Rappelons-nous tout d’abord que les Samaritains de cette époque-là n’étaient pas des Juifs de souche mais des populations païennes d’origines étrangères venues des lointaines régions de la Mésopotamie : Babylone, Cutha, Sepharvaïm et de la Syrie : Hamath. Ils étaient venus s’établir à la place des Israélites dans les villes du royaume de Samarie sur instruction de Salmanasar, roi d'Assyrie suite à la prise de Samarie après un siège impitoyable de trois années.

II Rois 17.24 : «  Le roi d'Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d'Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d'Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes. »

Les Israélites, quant à eux, furent déportés par le roi d’Assyrie dans son royaume :

II Rois 17.6 : «La neuvième année d'Osée, le roi d'Assyrie prit Samarie, et emmena Israël captif en Assyrie. Il les fit habiter à Chalach, et sur le Chabor, fleuve de Gozan, et dans les villes des Mèdes.»

Il était donc normal que les frères de ces israélites déportés n’aient pas de sentiments amicaux envers ces peuples qui n’étaient autre chose à leurs yeux que des envahisseurs. De plus, ces populations étrangères ne pratiquaient pas le judaïsme mais un paganisme du plus mauvais aloi fait de sacrifices d’enfants consumés vivants par le feu et autres saletés que les Hébreux abominaient à juste titre, à cause des ordonnances de Dieu interdisant ces choses (Deutéronome 7.1-6 ; Deutéronome 18.9-14).

II Rois 17.29-33 : « Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu'elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains.  Les gens de Babylone firent Succoth Benoth, les gens de Cutha firent Nergal, les gens de Hamath firent Aschima, ceux d'Avva firent Nibchaz et Tharthak ; ceux de Sepharvaïm brûlaient leurs enfants par le feu en l'honneur d'Adrammélec et d'Anammélec, dieux de Sepharvaïm. Ils craignaient aussi l'Éternel, et ils se créèrent des prêtres des hauts lieux pris parmi tout le peuple : ces prêtres offraient pour eux des sacrifices dans les maisons des hauts lieux. Ainsi ils craignaient l'Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d'après la coutume des nations d'où on les avait transportés. » 

Personne ne pouvait demander aux Hébreux qui étaient convaincus de leur élection divine (Deutéronome 14.2) d’avoir des relations amicales et encore moins de s’associer avec un peuple dont l’impiété était criarde. Ils n’entretenaient aucune relation avec eux depuis plus de quatorze générations (Mathieu1.17) et ce, jusqu’au moment précis où le Seigneur donna cette parabole.

Cette inimitié était si profonde que la femme samaritaine n’hésita pas à le rappeler au Seigneur lorsqu’il lui demanda à boire dans Jean 4.9 :

« La femme samaritaine lui dit : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? - Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. »

Les Samaritains n’étaient ni des modèles de foi et ni des modèles de vertu. Ils étaient des adorateurs de démons et méprisaient le vrai Dieu sans en avoir vraiment la révélation(Jean 4.19-22).

Les sacrificateurs, par contre, étaient les gardiens du culte du vrai Dieu : Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ; le Créateur du ciel et de la terre, de l’univers visible et invisible. Hébreux de souche, ils sont descendants d’Aaron frère de Moïse, tous fils de Lévi. Ils sont les seuls autorisés à entrer dans le temple terrestre pour offrir des sacrifices à Dieu(Nombres 18). Quiconque se hasardait à enfreindre cette interdiction le payait de sa vie (Nombres 18.7). Guides spirituels, ils avaient eux seuls le privilège d’enseigner et d’interpréter la Loi de Moïse (Malachie 2.1-9). Auréolés d’un immense prestige, ils finirent par croire que le culte de Dieu était leur propriété exclusive et ils se permettaient de s’écarter de l’esprit des Saintes Écritures et d’édicter des règles d’adoration charnelle (Mathieu 23.13-29). Assoiffés d’honneur, ils devinrent jaloux et si orgueilleux qu’ils ne pouvaient plus discerner la voix de Dieu et encore moins ses prophètes (Luc 9.22 ; Jean 7.1-32 ; Jean 12.9-11). Aussi tuèrent-ils systématiquement quiconque était utilisé puissamment par Dieu comme prophète (Mathieu 20.18 ; Luc 19.47 ; Luc 22). Pour la plupart, ils se croyaient les seuls hommes justes sur terre (Mathieu 21.15,23). Les plus dangereux étaient ceux du parti des pharisiens (Luc 11.37-52).

Les Lévites sont issus de la même tribu que les sacrificateurs. Descendants eux-aussi de Lévi, ils étaient les assistants des sacrificateurs dans tout ce qui touchait au culte de l’Éternel des armées ( Nombres 3.6 ; Nombres 18.1-6 ; I Chroniques 23). Ils jouissaient d’une grande considération en Israël à cause non seulement de leur service à côté des sacrificateurs mais aussi à cause de leur érudition biblique.

Cette position d’autorité spirituelle finit par être un piège pour les sacrificateurs et les lévites. Pour impressionner le peuple, il fallait faire de longues prières et parfois debout aux coins des rues. On proclame avec emphase ses aumônes et on n’hésitait pas à montrer à tout l’entourage qu’on jeûnait. Tout était fait pour capter la louange des hommes (Mathieu 6.1-18). Progressivement, ils s’attachèrent à la forme et abandonnèrent le fond qui est l’amour de Dieu et du prochain :

Mathieu 23.23 : « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et vous négligez les choses les plus importantes de la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité. Il fallait faire ces choses-ci et ne pas omettre celles-là. »

Malgré cette kyrielle de défaut mise en évidence par le Seigneur chez la grande majorité des chefs religieux d’Israël de cette époque, le bon samaritain ne leur arrivait pas à la cheville. Les premiers adoraient Dieu avec lacune ; mais le second adorait les démons.

Seulement, le bon samaritain avait un cœur bon. Il ne s’était pas préoccupé ni de l’origine ethnique ou raciale de l’homme en difficulté ni de sa religion. Il ne s’était pas attardé non plus sur les conséquences financières de son acte de miséricorde. Il était en voyage, il devrait être pressé. En s’attardant auprès de cet homme, il pouvait être braqué à son tour. Il a juste écouté son cœur et mis sa vie aussi en danger pour aider une personne humaine comme lui.

Manifestement, l’homme dépouillé par les brigands était un Juif. S’il ne l’était pas, le Seigneur aurait utilisé le mot étranger ; s’il était un Samaritain, il l’aurait aussi dit clairement. Et c’est ce qui fait la beauté de cette parabole et lui donne davantage de profondeur pour les Juifs. Autrement, ils auraient eu de la peine à comprendre. Car, à leurs yeux, il était légitime de passer outre un étranger ou un Samaritain en difficulté compte tenu des lois sur la pureté (Lévitique chapitres 11 à 15).

Ce samaritain savait bien le mépris dont il pouvait être l’objet de la part de cet homme après son rétablissement. La loi mosaïque ne leur permettait pas d’être des amis. Mais, il décida quand même de lui sauver la vie juste par amour de la personne humaine. Il n’attendait de son acte aucune récompense ou gratification. Il fit simplement preuve d’humanisme et continua après son voyage. Ce faisant, il fut plus agréable à Dieu que ces deux religieux qui, par pure formalisme et par manque d’empathie, se détournèrent toute honte bue d’un de leurs disciples. Cela n’est pas étonnant de la part de personnes qui dépouillent les veuves et les orphelins de leur héritage au moyen de paroles trompeuses (Mathieu 12.38-40 ; 23.13,14 , ).

Le bon samaritain a agi sans tenir compte :

-de l’inimitié qu’il y avait entre Juifs et Samaritains ;

-des injustices que lui ou un parent aurait subies de la part d’un Juif ;

-du mépris possible qu’il récoltera après le rétablissement de cet homme ;

-de l’impossibilité de récupérer les sommes engagées pour les soins de cet homme ;

-des conséquences possibles pour sa sécurité en s’attardant dans cette zone ;

-de la pureté spirituelle ou non de ce Juif ;

-du qu’en–dira-t-on.

Aimer son prochain exige des sacrifices :

- le renoncement à la vengeance ;

- le renoncement à la haine ;

- le renoncement à son confort et à son argent pour aider autrui ;

- le renoncement à l’attente des louanges et des remerciements ;

- le renoncement à soi et à l’orgueil.

I Corinthiens 13.4-7 : « La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n'est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s'enfle point d'orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s'irrite point, elle ne soupçonne point le mal,  elle ne se réjouit point de l'injustice, mais elle se réjouit de la vérité ;  elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout. » 



Pasteur Dewis HILLAH



























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