AVERTISSEMENT

Les articles des différents auteurs publiés sur ce site, sauf avertissement spécial, ont été approuvés par l'éditeur de LA VIE ÉTERNELLE. Cela n’entraîne nullement l’approbation de toutes les publications écrites, audiovisuelles et en ligne de ces différents auteurs, lesquels ont pu momentanément ou définitivement verser dans des hérésies, de fausses doctrines ou dans l’égarement.

Par ailleurs, le comité rédactionnel de votre site n’entend nullement approuver les sites vers lesquels renvoient les liens présents dans ces articles.

( cf notre Politique de confidentialité)


dimanche 15 août 2021

L’amour fraternel selon Dieu

 

L’amour fraternel selon Dieu



        L’amour fraternel en Jésus-Christ, commandement explicite du Seigneur (Jean 15.17), n’est pas uniquement cet élan de tendresse plein de compassion, de solidarité financière et matérielle, de miséricorde et de simplicité qui habite le cœur des vrais chrétiens à l’égard de leurs coreligionnaires. Non ; l’amour fraternel ne se résume pas à cette fraternité agissante que pratiquaient assidûment les membres les plus fidèles et les plus sincères de l'Église primitive, comme nous le percevons en lisant ces passages des Saintes Écritures :

« Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. » Actes 2.44,45

« La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.

...il n'y avait parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu'ils avaient vendu, et le déposaient aux pieds des apôtres ; et l'on faisait des distributions à chacun selon qu'il en avait besoin. » Actes 4.32-35

« Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. »Rom 12.13 

L’amour fraternel, en réalité, dans une perspective vraiment biblique, va bien au-delà.

L’apôtre Jean, mû par le Saint-Esprit, écrivait il y a plus de deux mille(2000) ans ces phrases très profondes qui précisent exactement la pensée de Dieu sur l’amour fraternel :

« Nous connaissons que nous aimons les enfants de Dieu, lorsque nous aimons Dieu, et que nous pratiquons ses commandements. Car l'amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, » I Jean 5.2,3 

Cette définition de l’amour fraternel qui conditionne son effectivité à l’observation stricte de tous les commandements de Dieu troublera plusieurs, particulièrement le petit nombre d’enfants de Dieu qui essaie vaille que vaille de vivre aujourd’hui selon le modèle de l'Église primitive dans ce monde de plus en plus dénué d’amour de Dieu et du prochain, conformément à la prophétie de Matthieu 24 verset 12.

En quoi l’obéissance à Dieu est-elle une condition préalable à l’assistance d’un frère en difficulté ? N’est-il pas écrit dans la Bible :

« Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s'il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. » Rom 12.20 ?

Or, voici que mon frère en Christ n’est pas mon ennemi ! Ne devrais-je pas à plus forte raison le soutenir sans trop me soucier de son état et mon état spirituels ?

Sans conteste, assister un frère en Christ est un commandement du Seigneur :

« C'est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » Jean 15.12  

Nous devons donc veiller sur le bien-être matériel, financier, social, moral, matrimonial et spirituel de tous nos frères en Christ. C’est une obligation qui, certes aujourd’hui, n’est plus bien comprise par la majorité des chrétiens qui vivent à leur guise, sans trop se soucier des autres membres de leur communauté chrétienne. Mais, il n’en demeure pas moins vrai qu’elle est toujours d’actualité. La lecture de ces quelques versets nous servira de piqûre de rappel :

« Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté, car le jugement est sans miséricorde pour qui n'a pas fait miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. 

Mes frères, que sert-il à quelqu'un de dire qu'il a la foi, s'il n'a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver? Si un frère ou une sœur sont nus et manquent de la nourriture de chaque jour, et que l'un d'entre vous leur dise : Allez en paix, chauffez-vous et vous rassasiez! et que vous ne leur donniez pas ce qui est nécessaire au corps, à quoi cela sert-il? Il en est ainsi de la foi : si elle n'a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. » Jacques 2.12-17

« Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité. » I Jean 3.14,18 

Il était inconcevable, pour les chrétiens de l'Église primitive, qu’il puisse y avoir des indigents au milieu d’eux.

Et en lisant II Corinthiens 9, on se rend compte de la compréhension établie de ce devoir d’assistance dans les assemblées et de la révélation des grandes bénédictions spirituelles et matérielles qui y sont attachées. Ils agissaient indubitablement avec effusion de cœur mais ils avaient toujours les commandements de Dieu sous les yeux. Il ne s’agissait pas pour eux, comme on peut être tenté de le croire, d’une simple bonne œuvre ; mais d’une profonde œuvre spirituelle ayant des implications incommensurables. En agissant de la sorte avec une grande crainte de Dieu, ils pouvaient respecter deux choses essentielles pour un bon exercice de l’amour fraternel : la séparation spirituelle et la marche par l’Esprit.

I-La séparation spirituelle

La séparation spirituelle consiste à discerner et à isoler les faux frères et les faux ouvriers qui se mêlaient aux authentiques enfants de Dieu pour :

1- Épier la liberté qu’ils avaient en Christ  et profiter de la communauté (II Timothée 3.1-7; Galates 2.1-10) ;

2- Vivre sur le dos des autres sans rien faire de leurs dix doigts (II Thessaloniciens 3.5-15 ; Éphésiens 4.8) ;

3- S’enrichir indûment en flattant les bas instincts de ceux qui venaient d’échapper au diable (Matthieu 7.15-20 ; Philippiens 3.2,18,19 ; II Pierre 2 ; Romains 16.18) ;

4-Détruire leur foi en Christ en introduisant dans les assemblées des doctrines de démons ( I Jean 2.18,19 ; II Jean).

Cet attachement à la parole de Dieu fait largement défaut aujourd’hui au point où de nombreux faux ouvriers ont pu s’infiltrer dans l'Église et même prendre la direction des communautés par endroits. C’est ce refus de la séparation spirituelle entre brebis, chiens et loups qui a conduit l'Église là où elle est aujourd’hui : au bord de l’abîme.

Le Seigneur, connaissant la propension de ses enfants à l’amour charnel et à la sensiblerie, a posé des garde-fous dans sa parole pour mieux cadrer l’exercice de l’amour fraternel :

« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? » Matthieu 7.15,16 

« Maintenant, ce que je vous ai écrit, c'est de ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. »  I Corinthiens 5.11 

 « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout puissant. » II Corinthiens 6.14-18

  « Si quelqu'un enseigne autrement, et ne s'attache pas aux salutaires paroles de notre Seigneur Jésus-Christ, et à la doctrine qui est selon la piété, il est enflé d'orgueil, il ne sait rien ; mais il a la maladie des contestations et des disputes de mots, d'où naissent l'envie, les querelles, les médisances, les mauvais soupçons, et les vaines discussions de gens qui ont l'esprit corrompu, qui sont privés de la vérité, et qui regardent la piété comme une source de gain. Sépare-toi de ces gens-là. I Timothée 6.3 -5 (Ostervald)

  « Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles.  Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux,  insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien,  traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là. »II Timothée 3.1-5

Pourquoi l'Église n’arrive-t-elle pas à purifier les assemblées de la présence de ces faux frères ? Où se trouve la difficulté ? Tout semble pourtant si clair. Ces gens sont des tâches dans nos agapes ( Jude 1,4-16), attirant sur l'Église la réprobation de Dieu et du monde. Le refus de pratiquer cette séparation spirituelle fait du véritable chrétien un pécheur et, de ce seul fait, un enfant du diable selon qu’il est écrit que «le péché est la transgression de la loi.  Et celui qui pèche est du diable» I Jean 3.4,8.

II-La marche par l’Esprit

Le chrétien qui marche selon son bon vouloir n’observe pas attentivement les commandements de Dieu. Il marche selon la chair et non selon l’Esprit (Romains 8.5-8). Il ne peut discerner la volonté de Dieu. Et, dans sa condition de rébellion, il sera un instrument du diable pour troubler la quiétude de l'Église par des œuvres de la chair :

« l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. » Galates 5.20,21 

Pire, il sera à l’origine d’initiatives d’assistance fraternelle mal pensées qui feront beaucoup plus de mal que de bien aux bénéficiaires. Il va gaspiller de précieuses ressources dans des projets spirituellement improductifs en toute bonne foi, aveuglé qu’il est par les forces ténébreuses. Progressivement, il en viendra à mettre en doute des portions entières de la Parole de Dieu. Il deviendra par sa vie désordonnée un puissant instrument du diable. Il incitera par son mauvais exemple plusieurs à déchoir de leur fermeté en Christ. Il poussera ainsi les plus faibles à la perdition éternelle. Il deviendra un malheur pour l'Église. Une telle personne selon I Corinthiens 5 doit être purement et simplement ôtée du milieu des frères pour que l’amour fraternel puisse à nouveau s’épanouir sans entrave. C’est vraiment une évidence que le chrétien ne peut réellement aimer les enfants de Dieu que s’il aime d’abord Dieu.

L’amour fraternel, dans ses œuvres, est un puissant acte d’adoration de Dieu ; c’est un sacrifice d’agréable odeur déposé sur l’autel des holocaustes qui produira à son tour de nombreux autres sacrifices d’actions de grâces selon II Corinthiens 9.12 : 

 « Car le secours de cette assistance non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais il est encore une source abondante de nombreuses actions de grâces envers Dieu. »  

C’est une solennité !

Le traitement que Dieu réserva à Ananias et Saphira (Actes 5), deux faux frères, suite à leur mensonge planifié, nous montre à profusion la rigueur de Dieu à voir l’amour fraternel s’exercer sans la moindre souillure.

Déjà l’Esprit de Dieu déclarait au VIIIè siècle avant Jésus-Christ : « ... Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités. » Ésaïe 1.13

 

Pasteur Dewis HILLAH

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.