UN CHRÉTIEN ENGAGÉ : Saul de Tarse
Actes 9.1-30
Actes 22.1-23
II Corinthiens 11.25-33
II Corinthiens 12.1-10
Philippiens 3.5-11
Le Nouveau Testament regorge de récits sur les violentes persécutions dont ont été victimes les premiers chrétiens de la part de leurs compatriotes Juifs croyant rendre un culte à Dieu. Au nombre de ces persécuteurs impénitents, il y avait un jeune homme nommé Saul originaire de la ville de Tarse, Hébreu né d’hébreux, de la tribu de Benjamin, docteur de la Loi du parti des pharisiens (Philippiens 3.5).
Il avait passé de nombreuses années au pied d’un respecté maître de la loi dénommé Gamaliel ; homme respecté et vénéré pour sa piété et sa connaissance exceptionnelle du Judaïsme d’alors (Actes 5.34 ; Actes 22.3).
Ce jeune homme avait une fervente foi en la religion de ses pères au point de quitter la ville de Tarse dans la province Romaine de Cilicie pour aller à Jérusalem, après sa formation de faiseur de tente¹.
Par sa naissance dans cette ville, distante de Jérusalem par voie terrestre d’environ 919,35 km, il avait le rare privilège pour un Israélite de cette époque, d’avoir la citoyenneté romaine (Actes 22.28).
Saul de Tarse avait de quoi mener une existence paisible et heureuse.
Mais son zèle pour Dieu était tel qu’il voulait redresser les Juifs qui avaient quitté le Judaïsme. Il agissait en toute sincérité, aussi Dieu s’était-Il révélé à lui pour le mettre sur la voie juste, lors d’une de ses expéditions contre les chrétiens :
«J'ai persécuté à mort cette doctrine, liant et mettant en prison hommes et femmes. Le souverain sacrificateur et tout le collège des anciens m'en sont témoins. J'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas, où je me rendis afin d'amener liés à Jérusalem ceux qui se trouvaient là et de les faire punir. Comme j'étais en chemin, et que j'approchais de Damas, tout à coup, vers midi, une grande lumière venant du ciel resplendit autour de moi. Je tombai par terre, et j'entendis une voix qui me disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Je répondis : Qui es-tu, Seigneur? Et il me dit : Je suis Jésus de Nazareth, que tu persécutes. Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui parlait. Alors je dis : Que ferai-je, Seigneur? Et le Seigneur me dit : Lève-toi, va à Damas, et là on te dira tout ce que tu dois faire. Comme je ne voyais rien, à cause de l'éclat de cette lumière, ceux qui étaient avec moi me prirent par la main, et j'arrivai à Damas. Or, un nommé Ananias, homme pieux selon la loi, et de qui tous les Juifs demeurant à Damas rendaient un bon témoignage, vint se présenter à moi, et me dit: Saul, mon frère, recouvre la vue. Au même instant, je recouvrai la vue et je le regardai. Il dit : Le Dieu de nos pères t'a destiné à connaître sa volonté, à voir le Juste, et à entendre les paroles de sa bouche ; car tu lui serviras de témoin, auprès de tous les hommes, des choses que tu as vues et entendues. Et maintenant, que tardes-tu? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur. » Actes 22.4-16
Suite à cette expérience de conversion sur la voie de Damas (Actes9.3-9), Saul de Tarse qui prendra après le surnom de Paul (Petit) cracha sur ses privilèges à savoir :
*Sa dignité de docteur de la Loi
*Son honneur d’homme, puisqu’il renonça au mariage pour mieux se consacrer à la prédication de l'Évangile (I Corinthiens 7.1,7 ; I Corinthiens 9.5) ;
*Ses relations : les mêmes qui lui donnaient des lettres de recommandations pour trouver des soutiens dans sa lutte contre les chrétiens en voulaient maintenant à sa vie ;
*Son droit au soutien financier dont il bénéficiait quand il persécutait les chrétiens pour le compte du Sanhédrin et du souverain sacrificateur
*Son intégrité physique : Saul de Tarse savait bien que sa conversion au christianisme signait son arrêt de mort ; mais il n’en avait cure. Autrement, sachant la position du Conseil des Anciens (Sanhédrin) et du souverain sacrificateur, il n’allait pas se hasarder à mettre les pieds à Jérusalem
Saul de Tarse avait renoncé à lui-même, au monde, et avait pris sa croix pour suivre le Seigneur Jésus-Christ (Luc 9.23).
Il aimait Dieu de tout son cœur,
Il mettait en pratique sans faille le premier et le plus grand commandement selon le Seigneur Jésus-Christ (Matthieu 22.38).Mieux, afin de ne pas être mis au rang des faux docteurs et faux apôtres de son temps, il avait renoncé à tout salaire venant de sa prédication de l'Évangile (I Corinthiens 9.15-18, II Corinthiens 11.7-13). Et pourtant, il enseignait à l’Église que celui qui prêchait l'Évangile devait vivre de l'Évangile (I Corinthiens 9.4-14 ; I Timothée 5.17,18 ; II Timothée 2.4-6). Mieux, l’apôtre Paul exerçait son métier et pourvoyait ainsi à ses besoins et à ceux de ses collaborateurs (Actes 20.33-35).
Sa consécration était totale ; son engagement vis-à-vis de Dieu radical.
Il pouvait dire avec assurance :
« J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » Galates 2.20
Il ne vivait que pour Christ ; prêt à faire sa volonté à n’importe quel prix. Homme d’une grande humilité, il était dur avec lui-même (I Corinthiens 9.27) et plein de compassion avec les autres. Il avait la révélation de l’amour, du véritable amour du prochain. Aussi Dieu l’a t-il honoré pour l’éternité en lui faisant voir le ciel (II Corinthiens 12.1-13) d’une part, et en lui faisant écrire la majeure partie des épîtres qui sont ô combien capitales pour la bonne marche de l’Église.
Sans contredit, l’apôtre Paul était non seulement un véritable disciple de Jésus-Christ, un vase d’honneur dans la maison de Christ et un véritable serviteur de Dieu; il était aussi un modèle d’humilité.
Reconnaître s’être trompé, et avoir le courage d’embrasser ce qu’on a résolument combattu, est un signe de grandeur d’âme.
Pasteur Dewis HILLAH
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