Moïse : Un modèle de maîtrise de soi
Le témoignage de Dieu au sujet de Moïse est sans
équivoque quant à sa maîtrise de soi :
Nombres 12.3
« ... Or, Moïse était un homme
fort patient,
plus qu'aucun homme sur la face de la terre. » (Version Segond)
Nombres
12.3
« ...Or, Moïse était un homme fort
doux, plus qu'aucun homme qui soit sur la terre. » (Version
Ostervald).
Devant les diverses agressions et rébellions dont
il a été victime pendant qu’il conduisait le peuple d’Israël de l’Égypte à
Canaan la terre promise, il est resté égal à lui-même. Lent à la colère, il
était prompt à intercéder pour détourner d’Israël les jugements de colère de
Dieu. Et Dieu sait qu’il avait tous les jours une occasion de chute. Et
pourtant, Moïse n’a pas sombré dans la violence, les injures ou les
malédictions. En présence de ce peuple que Dieu lui-même qualifia de peuple au
cou raide (Exode 32.9), il gardait son sang froid et parlait toujours avec
douceur.
Dans les situations les plus affligeantes, il
évitait de prendre des décisions sans en
référer à Dieu. Il ne laissait jamais ses émotions prendre le dessus ; et il ne
manquait jamais de pardonner à ce peuple qui le rudoyait souvent (Exode
16 ; Exode 17 ; Nombres 11 ; Nombres 12 ; Nombres 14 ;
Nombres 16 ; Nombres 21 ...).
Une seule fois, Moïse trébucha devant le peuple
d’Israël (Nombres 20).
A la lecture de la Bible aujourd’hui, plus de 5700 ans après ces événements qui ont émaillé le voyage des Hébreux vers la terre promise sous la conduite de Moïse, on perçoit faiblement l’esprit de rébellion qui animait Israël, un peuple qui aimait à marcher au gré de ses mauvaises pensées (Ésaïe 65.2) et non selon les commandements de Dieu.
Comment Moïse a-t-il pu dominer autant sur son
propre esprit pour ne pas céder à la rage, à la colère, à la violence, au
doute, à la peur, au découragement, à la vanité ou à la rancune ?
Il ne bronchait ni dans ses paroles ni dans ses actes. Manifestement, c’est une grâce qui lui a été faite !
Et pourtant, Moïse à 40 ans, en Égypte, était un homme bien violent qui n’avait pas hésité à tuer un homme pour défendre un israélite :
Exode
2.11,12 : « En ce temps-là, Moïse,
devenu grand, se rendit vers ses frères, et fut témoin de leurs pénibles
travaux. Il vit un Égyptien qui frappait un Hébreu d'entre ses frères. Il regarda de côté et
d'autre, et, voyant qu'il n'y avait personne, il tua l'Égyptien, et le cacha
dans le sable. »
Cette maltraitance dont l’hébreu était victime
suffisait-elle pour que le sang d’un homme fût-il égyptien soit
versé ? Manifestement, Moïse, en ces temps-là, n’avait pas la maîtrise de
ses émotions.
Il était dévoré de haine contre les Égyptiens à
qui il en voulait d’avoir réduit son peuple en esclavage. Il a agi avec
l’énergie de la chair, ne connaissant pas en ce temps-là le Dieu d’Abraham,
d’Isaac et de Jacob.
Il a fallu quarante (40) autres années pour que
Dieu éduque Moïse, lui enseignant la patience, en faisant de lui un berger (Exode
3).
La conduite des brebis au pâturage n’est pas une
tâche facile. Il faut de la patience, de la rigueur et du courage.
Du courage devant les prédateurs et voleurs de
troupeau. De la rigueur en matière de discipline pour éviter que le troupeau ne
se disperse ou ne s’égare. Il faut frapper celui-ci, garder celui-là près de
soi, menacer un bélier trop agressif... De la patience pour soigner une ou des
brebis malades, cheminer longtemps à la recherche d’un vert pâturage, porter
tous les jours, sur une longue distance une bête blessée à la patte... Faire
donc cela pendant quarante ans vous transforme un homme impatient et violent en
un homme doux, courageux et maître de lui-même. Cette éducation de Dieu reçue
par Moïse le rendit profondément humble et compatissant envers son prochain.
Plusieurs fois, Dieu voulut détruire Israël ; mais, à chaque fois, Moïse
plaida en sa faveur (Exode 32.11-13 ; 30-32 ; Nombres 11.11-15 ;
14.13-19 ; ), preuve qu’il n’était pas dévoré par la rancune.
Au travers de la Bible, Moïse nous a laissé l’image d’un homme humble, doux, patient, compréhensif, compatissant, désintéressé, craignant Dieu et peu porté vers les appétits charnels. C’était un héros au sens propre, et ce verset des Saintes Écritures lui est applicable avec certitude :
Proverbes 16.32 : «
Celui qui est lent à la colère vaut mieux
qu'un héros, et celui qui est maître de
lui-même, que celui qui prend des
villes. »
Pasteur
Dewis HILLAH
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