La principale cause de l’échec spirituel
Le plus grand obstacle à la manifestation de la gloire de Dieu dans la vie d’un chrétien est l’incrédulité. Cette incrédulité condamnée sévèrement par les Saintes Écritures est la cause essentielle de l’échec spirituel, matériel, sanitaire et social de nombreux enfants de Dieu. Rien d’autre n’est aussi puissant pour empêcher son plan, ses desseins de bonheur de s’accomplir dans la vie de ceux qu’Il a bénis d’avance (Éphésiens 1.3-5). Cette vérité biblique a été illustrée de la plus belle des manières par les chapitres treize (13) et quatorze (14) du livre des Nombres.
« L'Éternel parla à Moïse, et dit : Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan, que je donne aux enfants d'Israël. Tu enverras un homme de chacune des tribus de leurs pères ; tous seront des principaux d'entre eux. Moïse les envoya du désert de Paran, d'après l'ordre de l'Éternel ; tous ces hommes étaient chefs des enfants d'Israël. » Nombres 13.1-3
« Ils furent
de retour de l'exploration du pays au bout de quarante jours. A leur arrivée, ils se rendirent auprès de Moïse et d'Aaron, et de
toute l'assemblée des enfants d'Israël, à Kadès dans le désert de Paran. Ils
leur firent un rapport, ainsi qu'à toute l'assemblée, et ils leur montrèrent
les fruits du pays. Voici ce qu'ils racontèrent à
Moïse : Nous sommes allés dans le pays où tu nous as envoyés. A la vérité,
c'est un pays où coulent le lait et le miel, et en voici les fruits. Mais le
peuple qui habite ce pays est puissant, les villes sont fortifiées, très grandes ; nous y avons vu des enfants d'Anak. Les Amalécites habitent la contrée du midi ; les Héthiens, les
Jébusiens et les Amoréens habitent la montagne ; et les Cananéens habitent près
de la mer et le long du Jourdain. Caleb fit taire le peuple, qui
murmurait contre Moïse. Il dit : Montons,
emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs! Mais les
hommes qui y étaient allés avec lui dirent :
Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que
nous. Et ils décrièrent devant les enfants
d'Israël le pays qu'ils avaient exploré. Ils dirent : Le pays que nous avons
parcouru, pour l'explorer, est un pays qui dévore ses habitants ; tous ceux que
nous y avons vus sont des hommes d'une haute taille ; et nous y
avons vu les géants, enfants d'Anak, de la race
des géants : nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles. » Nombres
13.25-33
C’est vrai qu’à plusieurs reprises, lors de l’exode du peuple d’Israël de l’Égypte vers Canaan, le peuple connut des moments plus ou moins intenses d’incrédulité (Exode 15.22-25 ; Exode 16 ; Nombres 11). Mais jamais, ces crises d’incrédulité ne furent aussi profondes que celle des chefs de tribu envoyés explorer le pays de Canaan.
Qui étaient ces hommes ?
Pour mieux
percevoir la profondeur, l’intensité et l’extrême gravité de cet acte
d’incrédulité, il faut avoir à l’esprit que ceux qui ont été missionnés pour
espionner le territoire de Canaan en vue de sa conquête étaient :
- des chefs de
tribu (Nombres 13.3),
- des gens qui
participaient à l’administration du peuple d’Israël aux côtés de Moïse et
d’Aaron (Exode 18.19-26),
- de vaillants
guerriers et des chefs de l’armée
d’Israël,
- des gens qui
ont été témoins oculaires des prodiges
de Dieu pour les sortir de la servitude en Égypte (Exode 7 à 14),
- des gens qui
ont vécu le passage au travers de la mer rouge (Exode14),
- des gens qui
ont été abreuvés et nourris miraculeusement dans le désert par Dieu (Exode16).
Bref, c’étaient des gens qui connaissaient bien l’Éternel des armées et savaient qu’Il est le vrai Dieu et que sa fidélité dure à toujours (Exode 15.1-21). Ils croyaient fermement en l’existence de Dieu et pratiquaient ses commandements. Ce n’étaient pas des personnes répréhensibles, à la conduite critiquable. Non, s’ils n’avaient pas été désignés par Dieu, Moïse ne leur aurait jamais confié une mission aussi délicate. Pourquoi ces hommes de guerre qui avaient l’expérience de la toute-puissance de Dieu pouvaient-ils en arriver au point de croire que Dieu serait incapable de les mener à la victoire devant les fils d’Anak ? Manifestement, ils ont été saisis par un esprit d’incrédulité venu de Satan.
Que s’est-il passé ?
Satan, comme à son habitude, détourna leurs yeux de la grandeur infinie de Dieu pour les poser sur leurs propres personnes. Ils se comparèrent aux fils d’Anak, et aux autres peuples de cette contrée ; et, en toute objectivité, se virent incapables de les battre. Car, ces peuples qui habitaient Canaan étaient nombreux et puissants. Eux, les Hébreux, étaient en petit nombre et sans les chars et matériels de guerre comme ces nations-là. Satan s’était servi de leur intelligence naturelle pour les vaincre définitivement. Sans s’en rendre compte, ils sont devenus ses serviteurs faisant son éloge à la face d’Israël. Ils firent passer Moïse pour un imposteur qui parlait faussement au nom de Dieu. Ils ne croyaient pas du tout que Dieu puisse cette fois-ci faire un quelconque miracle ; ils refusaient de considérer leur relation antérieure avec Dieu. Ils ne croyaient qu’à ce qu’ils ont vu ; et ce qu’ils ont vu, était humainement parlant, vraiment hors de leur portée. Voilà ce pourquoi ils perdirent courage et entraînèrent involontairement le peuple dans la rébellion.
« Toute l'assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura pendant la nuit. Tous les enfants d'Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute l'assemblée leur dit : Que ne sommes-nous morts dans le pays d'Égypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce désert! Pourquoi l'Éternel nous fait-il aller dans ce pays, où nous tomberons par l'épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie? Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Égypte? Et ils se dirent l'un à l'autre : Nommons un chef, et retournons en Égypte. » Nombres 14.1-4
La colère de Dieu
Le
découragement se mua en rébellion contre l’autorité administrative et
religieuse. Ils en voulurent à Moïse, à ceux qui croyaient à la promesse divine
et à Dieu lui-même.
C’en était
trop ! Dieu n’accepte jamais qu’on s’attaque à sa gloire en le traitant de
menteur ou d’incapable. Leur propos souillait la gloire de Dieu :
« Toute l'assemblée parlait de les lapider, lorsque la gloire de l'Éternel apparut sur la tente d'assignation, devant tous les enfants d'Israël. Et l'Éternel dit à Moïse : Jusqu'à quand ce peuple me méprisera-t-il? Jusqu'à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j'ai faits au milieu de lui? » Nombres 14.10-11
Dieu décida de
les punir et de priver cette génération de la terre promise :
« Mais, je suis vivant! et la gloire de l'Éternel remplira toute la terre. Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j'ai faits en Égypte et dans le désert, qui m'ont tenté déjà dix fois, et qui n'ont point écouté ma voix, tous ceux-là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point. » Nombres 14.21-23
« Vos cadavres tomberont dans ce désert. Vous tous, dont on a fait le dénombrement, en vous comptant depuis l'âge de vingt ans et au-dessus, et qui avez murmuré contre moi, vous n'entrerez point dans le pays que j'avais juré de vous faire habiter, excepté Caleb, fils de Jephunné, et Josué, fils de Nun. » Nombres 14.29-30
La bénédiction retardée
Par
incrédulité, ils ont perdu la bénédiction qui leur avait été promise. Et, à
cause d’eux, la bénédiction des hommes justes et de leur descendant sera
retardée de quarante(40) ans
« De même que vous avez mis quarante jours à explorer le pays,
vous porterez la peine de vos iniquités quarante années, une année pour chaque
jour; et vous saurez ce que c'est que d'être privé de ma présence. » Nombres
14.34
Le Saint-Esprit, lorsqu’Il mettait en garde les chrétiens hébreux contre l’incrédulité, les cita comme exemple de conséquences de l’incrédulité :
«Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert? Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité. » Hébreux 3.17-19
Définition de l’incrédulité
L’incrédulité, c’est le fait de croire
que Dieu ne peut pas imposer sa volonté dans toutes les situations ou
dans une situation particulière ; c’est croire que Dieu peut être incapable
d’accomplir ses promesses. Il ne s’agit
pas de douter ; il s’agit de refuser de croire en la souveraineté de Dieu
sur chaque situation qui peut survenir dans sa vie ou dans celle d’autrui. Ce
refus peut être conscient ou inconscient, volontaire ou involontaire, explicite
ou implicite. La forme que prendra cette manifestation d’incrédulité importe
peu. Elle demeurera toujours un profond mépris de la personne divine. C’est un
rejet de son infaillibilité, de sa souveraineté, de son omniscience, de son
omnipotence, de son omniprésence, de sa sagesse éternelle et parfois de son
existence éternelle.
La plupart des
dictionnaires profanes définissent l’incrédulité comme « un manque de foi,
de croyance religieuse ou le doute. » Cette définition profane n’est pas
satisfaisante, au regard de la doctrine biblique, car le doute n’est pas de
l’incrédulité.
L’incrédulité
n’est pas de l’athéisme non plus, puisque d’un point de vue biblique,
l’incrédule ne nie pas l’existence de Dieu, mais se refuse à accepter la
présentation théologique que la Bible en fait. C’est par exemple le cas des
Juifs qui croyaient en l’Éternel des armées, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de
Jacob, tout en rejetant la divinité du Seigneur Jésus-Christ, son existence
antérieure à la création du monde. C’est aussi le cas de toute personne qui
rejette l’existence de Jésus-Christ en tant que Dieu avant son incarnation chez
Marie.
Conséquences de l’incrédulité
L’incrédulité
ferme la porte à l’exaucement de la prière (Hébreux 11.6 ; 4.12), à la
réalisation des promesses de Dieu (Romains 4.1-22), à la bénédiction
financière, matérielle et spirituelle (Marc
16.17,18), à la guérison (Mathieu 9.2 ; Mathieu 9.20-22 ;
Mathieu 9.29 ; Mathieu 18.35-42), à la délivrance (Marc 9.14-29 ;
Mathieu 15.21-28 ; Mathieu 17.19-21), à la victoire sur Satan et ses
démons (Mathieu 17.14-21), aux miracles (Marc 6. 1-6 ; Jean 11.1-45), à la
vie éternelle (Jean 3.18,19 ; Romains 11)...
L’incrédulité
est une puissante arme de Satan contre le peuple de Dieu.
Pasteur
Dewis HILLAH
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