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samedi 14 août 2021

Importance spirituelle de la soumission à l’autorité

 


Importance spirituelle de la soumission à l’autorité



La soumission aux autorités supérieures est une exigence divine qui ne souffre d’aucune dérogation ; la Bible est formelle à ce sujet :

«Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. »Romains 13.1 

Tout homme, grand ou petit, doit se soumettre sans condition à l’autorité dont il relève. Ne pas le faire, c’est se rebeller contre la volonté de Dieu ; c’est chercher à détruire le plan de Dieu pour l’humanité ; c’est collaborer avec Satan pour outrager Dieu :

« C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. »Romains 13.2

 Ah non !, s’exclameront plusieurs . « Et si l’autorité est défaillante, irresponsable ou incompétente ? » Même dans ce cas de figure, la soumission est obligatoire. Il faudra plutôt suppléer les faiblesses de l’autorité en faisant tout pour lui éviter l’erreur et sauver sa dignité (I Samuel 25). Oui, c’est bien de cela qu’il s’agit !

La Bible nous rapporte deux cas mémorables où l’autorité était visiblement défaillante : il s’agit de celui de Noé et de celui de Moïse.

Noé, dixième patriarche après Adam, fut un homme fidèle et pieux au milieu d’une génération perverse et méchante. Il trouva grâce aux yeux de Dieu. Aussi Dieu lui enjoignit-il de se construire une arche pour échapper au déluge qu’Il préparait pour détruire toute vie sur terre. Noé allait perdre ses parents, ses amis, ses relations dans ce qui reste jusqu’à ce jour le plus grand cataclysme de tous les temps. Au sortir du déluge, il est évident que Noé fut durement éprouvé par la disparition de toute vie sur terre, hormis celle des hommes et des animaux qui étaient avec lui dans l’arche (Genèse 6 à 8). Il planta une vigne, fit un vin dont il s’enivra. Dans son ivresse hélas, il exposa sa nudité. Cham, qui fut le premier à le découvrir, au lieu de couvrir la honte de son père, alla s’en moquer auprès de ses deux frères. Ces derniers, en toute sagesse et avec astuce, allèrent couvrir sa nudité :

« Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et il le rapporta dehors à ses deux frères. Alors Sem et Japhet prirent le manteau, le mirent sur leurs épaules, marchèrent à reculons, et couvrirent la nudité de leur père ; comme leur visage était détourné, ils ne virent point la nudité de leur père. » Genèse 9.22,23

Non seulement ils refusèrent de critiquer Noé leur géniteur qui était tout à la fois leur autorité parentale, familiale, administrative, judiciaire et spirituelle, mais aussi ils couvrirent, aux sens propre et figuré, sa nudité ! Et en toute loyauté à l’autorité, ils se sont désolidarisés de cette rébellion et l’ont dénoncée. Voilà ce que Dieu attend de chacun ! Toute autre manière de faire ne peut qu’entraîner de graves conséquences et ce, parfois, sur plusieurs générations.

Dieu, qui ne laisse jamais impuni le péché (Nahum 1.2,3), a sanctionné Cham et sa descendance :

«Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son fils cadet. Et il dit : Maudit soit Canaan! qu'il soit l'esclave des esclaves de ses frères! Il dit encore : Béni soit l'Éternel, Dieu de Sem, et que Canaan soit leur esclave! Que Dieu étende les possessions de Japhet, qu'il habite dans les tentes de Sem, et que Canaan soit leur esclave! » Genèse 9.24-27

En demandant à Dieu d’étendre les possessions de Japhet (les Blancs) et qu’il habite dans les tentes de Sem (les Sémites), Noé était en train de donner les dominations territoriale et matérielle à Japhet et la domination spirituelle à Sem. De plus, il demandait à Dieu de les garder unis contre Cham et sa descendance. Il fit même de Canaan, benjamin de Cham, l’esclave de tous. Noé, manifestement ne donna rien à Cham en ce jour-là. Il a été spirituellement et matériellement assujeti à ses deux frères. C’est tout, sauf une bénédiction.

Le deuxième cas de défaillance de l’autorité s’est produit lors de la lâche et infondée agression du peuple d’Israël par les Amalécites à leur sortie d’Égypte sous la conduite de Moïse, comme cela est mentionné dans Exode 17.8-13.

« Amalek vint combattre Israël à Rephidim. Alors Moïse dit à Josué : Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek ; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline.  Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort ; et lorsqu'il baissait sa main, Amalek était le plus fort. Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui, et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre ; et ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil.  Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l'épée. » 

Israël, assoiffé et exténué par la longue marche et les diverses péripéties qui ont marqué son exode hors d’Égypte, arriva à Rephidim (onzième étape). Pendant qu’Ils se reposaient et se croyaient en sécurité, survint un peuple frère qui vint les attaquer. En effet, Amalek est le petit-fils d’Esaü frère jumeau de Jacob père du peuple d’Israël. Il faut aussi noter que c’était la toute première fois de son existence qu’Israël en tant que peuple prenait les armes pour se défendre. Devant autant d’inexpériences et de faiblesse en équipements de guerre, ils n’ont eu d’autre choix que de compter sur Dieu. Moïse reçut l’ordre divin d’éléver ses mains afin que la victoire soit du côté d’Israël. Malheureusement, Moïse n’était plus de la toute première jeunesse. Il avait quatre-vingts ans révolus ; aussi lui manquait-il de force de temps en temps et il baissait les mains. Chaque fois que cela se produisait, Israël était dominé par Amalek. Devant cette situation périlleuse, l’heure n’était pas aux états d’âme ; il fallait une décision urgente. Aaron et Hur auraient pu s’énerver et arracher la verge de Dieu des mains de Moïse pour la brandir eux-mêmes. Mais ils ont préféré l’aider à garder son bras en l’air. Indirectement, Israël doit la victoire ce jour-là sur Amalek à Aaron et Hur. Ils ont été une bénédiction pour tous. Ils ont suppléé à la faiblesse de l’autorité et permis au plan de Dieu de s’accomplir parfaitement.

Le mot "autorité" a plusieurs acceptions, mais ici nous n’en retiendrons qu’une seule. L’autorité, c’est  toute personne qui a légitimement :

« le pouvoir ou le droit de commander, de se faire obéir, d’obliger quelqu’un à faire quelque chose. »

Ce droit de se faire obéir émane de Dieu qui par sa Parole a indiqué à son peuple les personnes dépositaires de cette autorité (I Pierre 2.16,14) :

-Les gouvernants (Exode 22.28 ; Actes 23.5) ;

-Les magistrats (toute personne investie d’un pouvoir politique, administratif ou judiciaire) (Romains 13.17 ; Tite 3.1) ;

-Les parents (Proverbe 13.1 ; Éphésiens 6.1,2) ;

-Les aînés (Lévitique 19.32 ;I Timothée 5.1,2) ;

-Les éducateurs (Proverbe 12.15 ; 13.14 ; 19.20 ; Ecclésiaste 7.5) ;

-Les dirigeants de l’Église (I Pierre 5.5) ;

-Les maris (I Pierre 3.1-6) ;

-Les employeurs (Éphésiens 6.5,6 ; Colossiens 3.22 ; Tite 2.9).

Cette autorité n’est valable que lorsqu’elle s’exerce conformément à la justice divine (Actes 4.19). Une autorité qui nous invite à violer la légalité divine, administrative ou judiciaire perd sa position d’autorité spirituelle (Daniel 3.16-18 ; Daniel 6). Même si c’est un père qui invite son enfant à commettre un acte délictueux, il doit refuser. Si c’est un dirigeant d’église, il faut non seulement le fuir mais aussi le dénoncer. Car il est inconcevable de continuer à obéir à une autorité spirituelle qui refuse elle-même d’obéir à une autorité qui lui est supérieure. Dieu étant l’autorité supérieure en dernier ressort .

Ainsi donc : « Rendez à tous ce qui leur est dû : l'impôt à qui vous devez l'impôt, le tribut à qui vous devez le tribut, la crainte à qui vous devez la crainte, l'honneur à qui vous devez l'honneur. » Romains 13.7 



Pasteur Dewis HILLAH

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