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dimanche 1 septembre 2024

Y a-t-il vraiment incompatibilité entre les possessions matérielles et la vie éternelle en Jésus-Christ ?

 

Les possessions matérielles et la vie éternelle en Jésus-Christ 

 

 

La conviction est solidement établie dans le cœur de plusieurs chrétiens qu’un riche n’a pas sa place au ciel. Tout autre façon de percevoir la position de celui qui a des biens au soleil leur est insupportable.  Il est impossible à un riche d’entrer au ciel ! Tout débat avec eux est clos à grand renfort  de Mathieu 19 versets 23 et 24 :

 «  Jésus dit à ses disciples : Je vous le dis en vérité, un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu. » 

Et très souvent, les prédicateurs de condition humble en bute au mépris des nantis, en rajoutent une couche. L’œil charbonneux et le verbe enflammé, ils promettent l’ardeur du feu de l’enfer à tous ceux qui ne se débarrasseront pas de leurs richesses.

Est-ce toujours de manière inspirée que les frères qui ont une certaine aisance matérielle et financière sont stigmatisés ? La réponse est non. Car quiconque est doué d’un peu de culture biblique leur opposera les richesses et bénédictions d’Abraham, de Job, de Salomon ou même de Joseph d’Arimathée (Mat 27.57 ; Marc 15.43) et de Lydie, marchande de pourpre, de la ville de Thyatire (Actes 16.13-15 ,40).

       En réalité, les notions de richesse et de pauvreté sont mal cernées par la majeure partie des frères en Christ.

       Le riche, c’est celui pour qui son argent travaille c’est-à-dire qu’il a tellement de biens et d’argent qu’il n’a plus besoin de travailler lui-même. Bon an, mal an, sa fortune prospère et lui procure de grands revenus. Ses serviteurs ou employés travaillent dur pour mériter leurs salaires ; ce qui n’est pas son cas.

       Le pauvre, c’est celui qui n’est pas riche. Le pauvre, c’est celui qui, s’il s’arrête de travailler, tombera dans l’indigence.

       L’indigent, c’est celui qui, pour manger, doit compter sur l’aide des proches,  le secours populaire ou les aumônes.

La confusion entre ces trois types de personnes entraîne une condamnation non fondée de personnes dont le seul tort est d’avoir travaillé dur, à la sueur de leur front. Et, en récompense à leur obéissance aux commandements de Dieu relatifs au travail (Genèse 3.19 ; I Thessaloniciens 4 ; II Thessaloniciens 3.6-12 ;), Dieu leur a accordé une relative aisance financière et matérielle. C’était le cas de plusieurs saints de l’Ancien et du Nouveau testaments ().

Il est donc erroné de demander à un frère de vendre et de donner en aumône aux pauvres ses outils de production comme ses immeubles, son matériel roulant, son commerce, ses bateaux de pèche … C’est illogique et contre-productif pour la communauté. Cette manière de voir procède du diable ; elle est ténébreuse et dangereuse. Satan est à la manœuvre pour paupériser l’Église et lui ôter toute force offensive dans l’accomplissement de la Grande Commission (Mathieu 28.19,20). Il faut travailler dur pour avoir de quoi donner aux indigents (Éphésiens 4.28). Il faut de l’argent pour produire de la littérature chrétienne, pour faire tourner une radio ou une télévision chrétienne ou pour envoyer des missionnaires.

De plus, si l’on engage les frères à vendre leurs biens immobiliers où se réunira l’église ? Dans l’Église primitive, les disciples du Seigneur se réunissaient dans des maisons. La construction de lieux de culte n’est apparue que très tardivement dans l’histoire de l’Église. Les apôtres n’avaient construit aucun lieu de culte ; mais cela ne nous empêche pas d’en construire.

       Il est vrai aussi que Actes 2.44,45 et Actes 4.36,37 nous relatent la générosité de certains disciples qui vendaient leurs propriétés et biens afin d’en partager le produit entre tous ; cependant, rien ne nous indique qu’il s’agit de leurs outils de production. Si vous vendez ce qui constitue votre principale source de revenu, vous êtes hors de sens. Les seuls qui peuvent se séparer de la totalité de leurs biens pour suivre le Seigneur, et là encore, ce sont les ministres de l’Évangile que le Seigneur Lui-même a appelés à le faire. C’est le cas du Jeune homme riche de Mathieu 19.  16-24.

       Voici un jeune homme très riche qui est soucieux d’avoir la vie éternelle et qui garde tous les commandements de Dieu, comme tout bon juif pratiquant de la loi de Moïse. Seulement, comme la plupart des personnes religieuses, il n’aimait pas Dieu « de tout son cœur, de toute son âme, et de toute sa pensée. »(Mathieu 22.37) C'est pourtant le premier commandement et le plus grand. (Mathieu 22.38)

Il aimait plutôt sa  grande richesse.

En vérité, son véritable dieu était Mammon divinité chaldéenne de l’argent, des richesses et de l’avarice. Aussi le Seigneur entreprit-il de l’en délivrer. En personne vraiment avare, il refusa de renoncer à sa richesse. C’est ici le lieu de relever un trait caractéristique des mauvais riches ; ils sont d’une avarice à nulle autre pareille ! Ils vous développeront avec aisance une théorie sur la nécessité de combattre la fainéantise en privant les indigents de toute forme d’aide ; Conseillés par leur avarice, ils regardent sans sourciller les malheureux défaillir sous leurs yeux (Luc 16.19-31). Eux, les grands justiciers de Dieu pour punir les parasites.

En fait, ce sont des adorateurs impénitents de Mammon.

Et pour parvenir à la richesse, ils sont prêts à fouler aux pieds tous les commandements de Dieu.

Ils n’ont qu’une seule raison de vivre : la richesse.

Rien ne les effraie ; ni Dieu, ni le diable. Ils se moquent gentiment mais joyeusement des flammes de l’enfer. Leur devise est : Au pauvre le mépris !

C’est à eux que s’adressent ces paroles menaçantes :

« A vous maintenant, riches! Pleurez et gémissez, à cause des malheurs qui viendront sur vous. Vos richesses sont pourries, et vos vêtements sont rongés par les teignes. Votre or et votre argent sont rouillés ; et leur rouille s'élèvera en témoignage contre vous, et dévorera vos chairs comme un feu. Vous avez amassé des trésors dans les derniers jours! Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et les cris des moissonneurs sont parvenus jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées.  Vous avez vécu sur la terre dans les voluptés et dans les délices, vous avez rassasié vos cœurs au jour du carnage. Vous avez condamné, vous avez tué le juste, qui ne vous a pas résisté. » Jacques 5.1-6

       C’est donc pour cette raison que le Seigneur Jésus-Christ demanda à ce jeune homme et par ricochet à tous ceux qui lui sont semblables ceci :

«  Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. » Mat 19.21,22 

Tous les riches ne sont pas mauvais. Loin de là ! Il y a de nombreux riches dans les églises de Jésus-Christ qui sont agréables au Seigneur. Car ils ne poursuivent plus la richesse mais en intendants fidèles, ils dispensent droitement la richesse qui leur a été confiée par Dieu. Si d’aventure leurs biens n’étaient pas entièrement purs, ils agiront comme Zachée (Luc 19.2-10). Ils ne vivent plus dans la frivolité et dans les excès mais dans la sobriété et le renoncement à soi. Jésus-Christ est aussi mort pour les riches à la croix. C’est une erreur que de croire qu’un riche ne peut devenir un bon chrétien et entrer au Ciel. Le riche n’est tenu qu’à une seule chose : marcher comme le Seigneur l’enseigne dans sa parole.

       Si vraiment aucun riche ne peut avoir la vie éternelle, le Saint-Esprit n’aurait certainement pas déclaré ces paroles :

« Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses pour que nous en jouissions.  Recommande-leur de faire du bien, d'être riches en bonnes œuvres, d'avoir de la libéralité, de la générosité, et de s'amasser ainsi pour l'avenir un trésor placé sur un fondement solide, afin de saisir la vie véritable. » I Timothée 6.17-19

Ne nous méprenons pas ! Il ne s’agit nullement d’une promotion de l’Évangile de la prospérité qui est un mal encore plus grand que l’Évangile de la misère. Il s’agit plutôt de recentrer l’enseignement relatif à la richesse sur la Bible.

       Il ne faudrait donc plus stigmatiser les personnes nanties qui viennent à Christ. Très souvent, c’est la jalousie et  l’envie d’être à leur place qui poussent les uns et les autres à s’en prendre à eux. Et ceux qui se livrent à cette haine sans fondement biblique, oublient que la source de leur pauvreté n’est pas le frère nanti. Et que s’ils ont quelque besoin, qu’ils élèvent des prières à Dieu qui ne manquera pas de les bénir ; mais refuser de reconnaître qu’on est dévoré par l’amour du monde (I Jean 2.15-17) et de l’argent (I Timothée 6.9, 10 ; Hébreux 13.5), bref par les convoitises mondaines et déverser son aigreur sur les frères financièrement et matériellement bénis par Dieu, est mauvais. Tout le monde ne peut devenir riche. La richesse est, dans la plupart des cas, un don de Dieu.

« Le riche et le pauvre se rencontrent ; c'est l'Éternel qui les a faits l'un et l'autre. » Proverbes 22.2 

I Pierre 1.13-19

                                            Pasteur Dewis HILLAH

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