AVERTISSEMENT

Les articles des différents auteurs publiés sur ce site, sauf avertissement spécial, ont été approuvés par l'éditeur de LA VIE ÉTERNELLE. Cela n’entraîne nullement l’approbation de toutes les publications écrites, audiovisuelles et en ligne de ces différents auteurs, lesquels ont pu momentanément ou définitivement verser dans des hérésies, de fausses doctrines ou dans l’égarement.

Par ailleurs, le comité rédactionnel de votre site n’entend nullement approuver les sites vers lesquels renvoient les liens présents dans ces articles.

( cf notre Politique de confidentialité)


dimanche 1 septembre 2024

Don de prophétie et ministère de prophète

  Don de prophétie et ministère de prophète

 

L’assimilation du don de prophétie au ministère de prophète est à la base de l’émergence tous azimuts de ministère de prophète qui au regard de la Bible n’en est pas toujours un.

Non ! Avoir le don de prophétie ne fait de personne un prophète.

Une chose est le don, autre chose est le ministère.

Le don de prophétie, qui ne doit pas être confondu avec les révélations divines que n’importe quel enfant de Dieu peut recevoir du Seigneur (Jean10.27), est une manifestation spirituelle du Saint-Esprit de Dieu qui passe par un homme pour délivrer un message directement à l’Église. Ce choix est souverain et ne dépend en rien de la volonté du messager (I Corinthiens 12.11 ; II Pierre 1.20,21). Le messager n’a pas à reformuler le message de Dieu ; il délivre fidèlement ce qu’il a reçu de Dieu. Le messager peut être une femme, un homme ou même un enfant (Actes 21.8, 9). Le don de prophétie ne fait pas de son possesseur un dirigeant de l’Église de Jésus-Christ, mais le ministère de prophète oui.

       La Bible, dans plusieurs passages très explicites, nous enseigne que les prophètes, dans la hiérarchie de l’Église, viennent juste après les apôtres. Ce qui veut dire que là où il n’y a pas d’apôtre, le prophète est, après le Seigneur Jésus-Christ notre Souverain Sacrificateur bien entendu, la première autorité dans l’Église.

I Corinthiens 12.28 : «Et Dieu a établi dans l'Église premièrement des apôtres, secondement des prophètes, troisièmement des docteurs, ensuite ceux qui ont le don des miracles, puis ceux qui ont les dons de guérir, de secourir, de gouverner, de parler diverses langues.»

Éphésiens 4.11, 12 : «Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, » 

Éphésiens 2.20 : «Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire. » 

       Les prophètes, eu égard aux passages sus-cités, sont au-dessus des anciens qui sont les dirigeants des églises locales et des diacres qui assistent les anciens dans les questions touchant au bien-être matériel des frères (Tite 1.5-9 ; I Timothée 3). Si tous ceux qui ont le don de prophétie étaient des prophètes, même des enfants seraient au-dessus des anciens qui n’auraient ni le ministère de prophète ni le don de prophétie (Actes 13.1-3) ! Et voici que Dieu demande à tous les chrétiens d’aspirer au don de prophétie !

I Corinthiens 14.1 : «Recherchez la charité. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de prophétie.»

I Corinthiens 14.39 : «Ainsi donc, frères, aspirez au don de prophétie, et n'empêchez pas de parler en langues.»

La Bible n’a jamais dit d’aspirer aux ministères spirituels. Mais elle nous demande d’aspirer aux dons spirituels et surtout à celui de la prophétie. 

Et dans les passages ci-dessous, la Bible nous montre clairement qu’il existe une grande différence entre le don de prophétie et le ministère de prophète, puisque manifestement un don n’est pas un ministère : 

I Corinthiens 12.4 : « Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; diversité de ministères, mais le même Seigneur ; diversité d'opérations, mais le même Dieu qui opère tout en tous. »

Romains 12.6,7 : « Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi ; que celui qui est appelé au ministère s'attache à son ministère ; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, »

 

Celui qui reçoit une prophétie se contente de la mettre à la disposition de l’Église qui, après vérification de l’origine de son inspiration, la prendra en compte ou non. Il ne peut la garder pour lui-même ou la réserver pour quelques amis ; il va se mettre Dieu à dos (Ézéchiel 33.6). Les dons spirituels nous sont donnés pour l’utilité de toute la communauté chrétienne de par le monde :

I Corinthiens 12.7 : « Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour l'utilité commune. » 

Refuser d’obéir à ce principe, par crainte d’être méprisé ou de s’être peut-être trompé, est un acte de rébellion contre le Saint-Esprit.

       La distinction entre le don de prophétie et le ministère de prophète est aussi une évidence sous la dispensation mosaïque.

Il y a le cas des soixante-dix (70) anciens de Nombres 11.25 et celui de Saül fils de Kis dans I Samuel 10.1-13 :

Nombres 11.25 :« L'Éternel descendit dans la nuée, et parla à Moïse ; il prit de l'esprit qui était sur lui, et le mit sur les soixante-dix anciens. Et dès que l'esprit reposa sur eux, ils prophétisèrent ; mais ils ne continuèrent pas. »

 

I Samuel 10.10-12 : « Lorsqu'ils arrivèrent à Guibea, voici, une troupe de prophètes vint à sa rencontre. L'Esprit de Dieu le saisit, et il prophétisa au milieu d'eux. Tous ceux qui l'avaient connu auparavant virent qu'il prophétisait avec les prophètes, et l'on se disait l'un à l'autre dans le peuple : Qu'est-il arrivé au fils de Kis? Saül est-il aussi parmi les prophètes? Quelqu'un de Guibea répondit : Et qui est leur père? - De là le proverbe : Saül est-il aussi parmi les prophètes? » 

Lors du choix des soixante-dix anciens, le Saint-Esprit, pour attester de leur élection divine, leur a accordé momentanément le don de prophétie. Cette effusion du Saint-Esprit sur leur personne ne fit pas d’eux des prophètes ; Dieu, dans sa sagesse, ne leur permit même pas de prophétiser par moments. Autrement, le peuple les aurait pris pour ce qu’ils n’étaient pas, des prophètes. Le cas du roi Saül s’inscrit dans la même logique. Il s’agit d’attester publiquement de l’élection de Saül par Dieu au poste de Roi d’Israël ; ce qui était au demeurant une première depuis leur sortie d’Égypte. Après cet événement Saül n’a plus jamais prophétisé si ce n’est une deuxième et dernière fois lors de sa tentative d’arrestation de David qui, dans sa fuite, alla se réfugier auprès du prophète Samuel (I Samuel 19.11-24).

Et sa conduite dans l’affaire de la magicienne d’En Dor (I Samuel 28.3-25) et ses propos en présence de cette femme montrent à suffisance qu’il n’a jamais été un prophète. Dieu, connaissant d’avance les dégâts qu’aurait occasionnés cette confusion entre le don de prophétie et le ministère de prophète, a veillé à nous laisser des repères clairs afin que nous échappions à cette confusion.

       Il est maintenant évident qu’on peut avoir le don de prophétie sans être prophète. Mais on ne peut avoir le ministère de prophète sans avoir le don de prophétie.

       Le ministère de prophète implique une communion étroite entre le prophète et Dieu. Cela est très remarquable par la sainteté et le dépouillement dans lesquels vit le prophète. Le prophète est un homme qui marche sur la terre mais dont la tête est dans le troisième ciel (II Corinthiens 12.2). Il n’a qu’un souci : voir la volonté de Dieu s’accomplir sur la terre.

Son ministère a pour fonction d’exhorter, de consoler et d’édifier le peuple de Dieu au travers :

-des prophéties (Ézéchiel 3.17) ;

-des enseignements bibliques (Actes 15.32) ;

-d’avertissements spécifiques à un chrétien (II Chroniques 20.37 ; Actes 21.10-13) ;

-d’une intercession constante pour le peuple de Dieu (Habakuk) ;

-de la révélation du plan de Dieu pour l’Église (Apocalypse 1) ;

-de la dénonciation des œuvres des ténèbres et des faux prophètes (I Rois 18) ;

-de la prédiction des événements à venir sur l’Église et le monde (Luc 1.67-80 ; I Timothée 4.1-3 ; Apocalypse) ;

-de l’annonce du retour du Seigneur et des conditions pour être parmi les vainqueurs (Apocalypse 12.11 ; 14.1-5) ;

-du détournement du peuple de Dieu des fausses doctrines (II Jean ; Actes 15.1-32) ;

-de l’exhortation des chrétiens à renoncer aux œuvres mortes et à marcher selon la volonté de Dieu (I Jean).

Le ministère de prophète est un ministère béni et vital pour l’œuvre de Dieu. Les détenteurs de ce ministère dans toute la Bible étaient des hommes consacrés et qui vivaient dans le dépouillement. Il suffit de considérer la vie du prophète Élie, du prophète Ésaïe, du prophète Jérémie, de Jean-Baptiste le précurseur du Seigneur ou de l’apôtre et prophète Jean pour comprendre que c’est un ministère difficile et ingrat (II Chroniques 25.15,16). Même les sacrificateurs de l’Éternel les haïssaient (Amos 7).

Malgré tout cela, ce ministère reste et demeure une grande bénédiction pour ceux qui y sont véritablement appelés, car ils sont les premiers informés des projets de Dieu ; ce qui n’est pas le cas de ceux qui ont simplement le don de prophétie.

Amos 3.7 : « Car le Seigneur, l'Éternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes. »

 

                           Pasteur Dewis HILLAH

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.