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vendredi 13 août 2021

La vertu, le bien et le chrétien

 

La vertu, le bien et le chrétien




    La vertu, deuxième étape sur le chemin de la croissance spirituelle (II Pierre 1.5 ), est souvent confondue à tort avec la notion de bien. Cette confusion, depuis les temps anciens, a conduit à de chaudes empoignades entre les philosophes grecs d’abord, puis entre les scolastiques et enfin entre les penseurs de l’époque contemporaine.

La raison réside pour l’essentiel non pas dans la double étymologie du mot vertu, mais dans l’approche profane de leur étude de la nature humaine.

Non ! la nature humaine est totalement corrompue depuis la chute de l’homme dans le Jardin d’Éden (Genèse 3) ; et depuis lors, l’homme est incapable par lui-même du souverain bien :

« L'Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal. L'Éternel se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre, et il fut affligé en son cœur. » Genèse 6.5,6

C’est aussi ce que l’apôtre Paul exprimait sous l’inspiration divine en déclarant ceci :

« Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle ; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair : j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi.  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?... » Romains 7.14-24

L’une des étymologies du vocable vertu, vient du latin virtus qui est dérivé de vir  "homme" et a le sens de « courage physique ou moral, force d’âme, vaillance... ». L’autre vient du grec arétê qui, depuis l’époque socratique, a le sens de « valeur morale ». Dans le Nouveau Testament et suivant les traductions (versions) utilisées, on retrouve l’un ou l’autre sens dans les versets où le mot "vertu" est mentionné. La vertu dans II Pierre 1.5, quant à elle, vient du grec arétê qui, dans le contexte présent et au sens de l’église primitive, est « la disposition habituelle, le comportement permanent, la force avec laquelle l’individu se porte volontairement vers le bien, vers son devoir, se conforme à un idéal moral, religieux, en dépit des obstacles qu’il rencontre... ». La vertu, dira l’autre, « n’est pas un bien, c’est un devoir » ; c’est la norme fondamentale en matière de foi chrétienne. La vertu consiste donc à garder fidèlement les commandements de Dieu. Et comme pour garder fidèlement les commandements de Dieu, il faut marcher par l’Esprit(Galates 5), la vertu pour le chrétien se résume à marcher par le Saint-Esprit de sorte à ne plus accomplir la volonté de la chair.

« Je dis donc : Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » Galates 5.16,17

Les œuvres de la chair sont tout le contraire de ce vers quoi tend la vertu : le souverain bien.

Les œuvres de la chair qui sont énumérées dans Galates 5.19-21 savoir : « l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. » ne sont nullement vertueuses et sont même frappées de la condamnation éternelle :

« Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu. » Galates 5.22 

Mais la vertu produit : « l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance ; », qui sont le résultat de cette constance sans condition à tenir les ordonnances de Dieu sous la conduite du Saint-Esprit. Oui, du Saint-Esprit et toujours du Saint-Esprit ; car Il est le seul qui ait été donné par notre Dieu pour conduire les chrétiens qui ne peuvent sonder Dieu, à éviter les écueils des mondes visible et invisible.

« Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. » Jean 16.13 

Le Saint-Esprit, ne l’oublions pas, est la troisième personne de la Trinité Divine ; Il est donc omniscient. Il ne peut donc se tromper dans ses choix et décisions. Le chrétien qui est attentif à sa voix ne peut s’égarer ; et toutes les révélations et avertissements du Saint-Esprit ou Consolateur sont toujours conformes au logos, c’est-à-dire à la Bible.

La vertu, eu égard, à tout ce qui précède, n’est pas d’essence humaine. Elle ne peut résulter, selon la théologie évangélique, d’un effort intrinsèque de la nature humaine, mais bien d’une action surnaturelle, d’une action divine. Seule la foi en Jésus-Christ peut nous débarrasser de la vieille nature adamique pour nous revêtir de l’Homme Nouveau, c’est-à-dire de la nature de Jésus-Christ qui est portée uniquement vers le bien absolu.

« Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l'intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en eux, à cause de l'endurcissement de leur cœur. Ayant perdu tout sentiment, ils se sont livrés à la dissolution, pour commettre toute espèce d'impureté jointe à la cupidité. Mais vous, ce n'est pas ainsi que vous avez appris Christ, si du moins vous l'avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c'est en lui que vous avez été instruits à vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité. »Éphésiens 4.17-24

«  Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé. » Colossiens 3.9,10

Le vieil homme ou homme animal, c’est l’homme naturel qui ne reçoit pas les vérités divines selon que le déclare l’apôtre Paul aux Corinthiens :

« Mais l'homme animal ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. L'homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n'est lui-même jugé par personne. » I Corinthiens 2.14,15

Seule donc la foi en Jésus-Christ peut nous permettre de pratiquer la vertu en ayant à l’esprit qu’il nous arrivera, sur le chemin de l’obéissance aux commandements de Dieu, de trébucher et de tomber(Prov 24.16 ; I Jean 1.8-10). Mais l’essentiel, c’est de nous relever et de continuer la course comme de bons soldats en toute humilité et soumission à l’Esprit de Dieu. La vertu pour les non croyants est un idéal, mais pour nous, disciples de Jésus-Christ, c’est un combat vital à gagner sur le sentier étroit menant à la maturité spirituelle.




Pasteur Dewis HILLAH


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