SORTEZ DE BABYLONE, MON PEUPLE !
(Apocalypse 18. 4)
(Apocalypse 18. 4)
Ou
La communion spirituelle avec le Diable
©Dewis Goubié HILLAH
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Ésaïe 2. 6-22
« Car Tu as abandonné Ton peuple, la maison de Jacob, parce qu'ils sont pleins de l'Orient, et adonnés à la magie comme les Philistins, et parce qu'ils s'allient aux fils des étrangers. Le pays est rempli d'argent et d'or, et il y a des trésors sans fin ; le pays est rempli de chevaux, et il y a des chars sans nombre. Le pays est rempli d'idoles ; ils se prosternent devant l'ouvrage de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fabriqué. Les petits seront abattus, et les grands seront abaissés : Tu ne leur pardonneras point. Entre dans les rochers, et cache-toi dans la poussière, pour éviter la terreur de l'Éternel et l'éclat de Sa majesté. L'homme au regard hautain sera abaissé, et l'orgueilleux sera humilié ; l'Éternel seul sera élevé ce jour-là. Car il y a un jour pour l'Éternel des armées contre tout homme orgueilleux et hautain, contre quiconque s'élève, afin qu'il soit abaissé ; contre tous les cèdres du Liban, hauts et élevés, et contre tous les chênes de Basan, contre toutes les hautes montagnes, et contre toutes les collines élevées ; contre toutes les hautes tours, et contre toutes les murailles fortifiées ; contre tous les navires de Tharsis, et contre tout ce qui plaît à la vue. L'homme orgueilleux sera humilié, et le hautain sera abaissé : l'Éternel seul sera élevé ce jour-là. Toutes les idoles disparaîtront. On entrera dans les cavernes des rochers et dans les profondeurs de la poussière, pour éviter la terreur de l'Éternel et l'éclat de Sa majesté, quand Il se lèvera pour effrayer la terre. En ce jour, les hommes jetteront leurs idoles d'argent et leurs idoles d'or, qu'ils s'étaient faites pour les adorer, aux rats et aux chauves-souris ; et ils entreront dans les fentes des rochers et dans les creux des pierres, pour éviter la terreur de l'Éternel et l'éclat de Sa majesté. Quand Il se lèvera pour effrayer la terre. Cessez de vous confier en l'homme, dans les narines duquel il n'y a qu'un souffle : car de quelle valeur est-il ? »
INTRODUCTION
« Et un autre, un second ange, suivit, en disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité !
Et un autre, un troisième ange, les suivit, en disant d’une voix forte :
Si quelqu’un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de Sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles ; et ils n’ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. » Apocalypse 14. 8-11
La première « Babylone » était à la fois la capitale et le nom d’un royaume (Jérémie 51. 31). Géographiquement, ce royaume était situé au pays de Schinear (Daniel 1) entre l’Euphrate et le Tigre, deux grands fleuves du Proche-Orient en Asie (Jérémie 51. 13). Il est limité au Nord par l’Assyrie, au Nord-Est par le royaume d’Élam, et au Nord-Ouest par la Syrie. Sa capitale, Babylone, était une ville fortifiée (Jérémie 50. 30), entourée de larges murailles et de hautes portes (Jérémie 51. 53-58) qui la rendaient difficile d’accès pour de potentiels envahisseurs. Les marais qui l’entouraient renforçaient sa sécurité. Sa population était composée en majorité de Chaldéens (Jérémie 51. 1). Économiquement prospère, ce fut un royaume possédant en grand nombre des chevaux et des chars ; il fut à son apogée sous le roi Nebucadnetsar (II Rois 24. 7 ; Daniel 5. 19 ; Daniel 2. 31-38).
L'Empire Assyrien |
Il était appelé en ce moment-là :
- la souveraine des royaumes (Ésaïe 47. 5) ;
- l’ornement des royaumes (Ésaïe 13. 19) ;
- le marteau par lequel Dieu punissait et brisait les royaumes de la terre (Jérémie 50. 23 ; Jérémie 51. 20-23).
La richesse de ce royaume était prodigieuse (Jérémie 50. 37 ; Jérémie 51. 13) : or, argent, objets précieux pillés chez les peuples vaincus... Et à cela il faut ajouter les tributs que lui payaient les nations vaincues.
Spirituellement, ce royaume, dès sa naissance, s’est voué à la magie.
En effet, il est écrit :
Ésaïe 47. 12-13 : « Reste donc au milieu de tes enchantements et de la multitude de tes sortilèges, auxquels tu as consacré ton travail dès ta jeunesse ; peut-être pourras-tu en tirer profit, peut-être deviendras-tu redoutable. Tu t’es fatiguée à force de consulter : qu’ils se lèvent donc et qu’ils te sauvent, ceux qui connaissent le ciel, qui observent les astres, qui annoncent, d’après les nouvelles lunes, ce qui doit t’arriver ! »
C’était un pays d’idoles (Jérémie 50. 38) dont les villes principales sont : Bel, Nébo et Merodac (Ésaïe 46. 1 ; Jérémie 50. 2 ; Jérémie 51. 44).
Babylone |
Babylone, qui à un moment donné, a dominé toute la terre (Daniel 2. 31-38), était un pays doublement rebelle. Malgré le fait que Dieu s’était fait connaître à ses rois (Nebucadnetsar le premier — Daniel 4), ils n’ont pas daigné renoncer aux idoles pour l’adorer (Daniel 5. 1-4). Au contraire ils se sont enfoncés dans le culte des démons. Aussi Dieu excita contre eux de nombreux royaumes qui les harcelèrent : Ararat, Minni, Aschkenaz (Jérémie 51. 27), puis Il les acheva par les Mèdes et les Perses, peuples rustiques n’aimant ni l’or, ni l’argent (Ésaïe 13. 17), ayant un caractère cruel et sans miséricorde (Ésaïe 13. 18 ; Jérémie 50. 41, 42).
Médie et Élam[1] (Perse) surprirent toute la terre par leur victoire soudaine sur Babylone (Ésaïe 47. 11 ; Jérémie 50. 46). Personne ne s’y attendait, eu égard à la puissance militaire de Babylone et aux fortifications qui l‘entouraient. En fait, c’est Dieu qui allait au-devant des Mèdes et des Perses pour libérer Son peuple de ce pays rempli de crimes (Jérémie 51. 5 ;
Ésaïe 43. 14). L’Éternel l’a donc rasée et a rendu déserte sa capitale comme Il l’a annoncé par Ses prophètes (Ésaïe 13. 17-22 ; 14. 22, 23 ; Ésaïe 47 ; Jérémie 50. 30, 40 ; 51. 3, 12 ; 51. 59-64).
Ce premier royaume est le type, c’est-à-dire le symbole d’un second, spirituellement plus puissant et plus oppressant qui domine toute la terre au jour d’aujourd’hui.
Cette seconde Babylone est décrite de manière allégorique dans les chapitres 17 et 18 du livre de l’Apocalypse. Dieu l’appelle : BABYLONE LA GRANDE
Babylone la grande dans Apocalypse 17. 1-3 est présentée sous les traits d’une « femme ». C’est :
Apocalypse 17. 1 : « La grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux. »
Les grandes eaux sur lesquelles la prostituée, encore appelée Babylone la grande, est assise sont : des peuples, des foules, des nations et des langues (Apocalypse 17. 15).
Cette organisation politico-spirituelle qui domine sur toutes les nations de la terre comme le confirme le passage suivant : « Elle a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité ! » (Apocalypse 14. 8c), est le plus grand ennemi du peuple de Dieu.
Afin de découvrir sous quel nom se cache Babylone la grande, examinons ensemble Apocalypse 17 et 18, et, dans une moindre mesure, Apocalypse 13 et 14.
CHAPITRE I : LA FEMME PROSTITUÉE
DANS L’ANCIEN TESTAMENT, le mot femme, en dehors de son sens habituel (sens propre), est utilisé pour désigner :
1. Le peuple d’Israël dans son ensemble;
2. Le royaume de Juda ou Jérusalem[2] (Ézéchiel 16. 1-63 ; Ézéchiel 23. 1-4) ;
3. Le royaume d’Israël ou Samarie[3] (Ézéchiel 16. 44-47; Ézéchiel 23. 1-4; Osée 1 ; 2) ;
4. L’Église, l’épouse de Christ (Cantique des cantiques).
Dans le Nouveau Testament plus précisément dans le livre d’Apocalypse, le mot « femme » désigne :
1. Un système religieux qui se réclame du christianisme (Apoc. 2. 20 ; 14. 4 ; 17. 3) ;
2. L’épouse de l’Agneau : ceux qui seront enlevés (Apoc. 21. 9) ;
3. L’Église universelle, le corps de Christ (2 Cor. 11. 2).
L’un des passages qui permettent de mieux appréhender cette définition du mot ‘’femme’’ est dans l’Apocalypse de Jean au chapitre 12 :
« Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement.
Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers Son trône. Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel. Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui. » Apocalypse 12. 1-9
En relisant attentivement le passage ci-dessus, un certain nombre d’éléments doivent nous faire réfléchir. Il s’agit, entre autres, de la mission particulière du fils de la femme :
« Paître toutes les nations avec une verge de fer. »
Il faut noter que dans les Écritures, plusieurs passages font allusion à cette mission du fils de la femme :
1. Psaumes 2. 9
Ici le Seigneur Jésus-Christ, parlant de Lui-Même (Actes 4. 25 ; Hébreux 1), déclare ce qui suit :
« Je publierai le décret ; l’Éternel M’a dit : Tu es Mon Fils ! Je T’ai engendré aujourd’hui. Demande–Moi et Je Te donnerai les nations pour héritage, les extrémités de la terre pour possession ; Tu les briseras avec une verge de fer, Tu les briseras comme le vase d’un potier. » Psaumes 2. 7-9
2. Apocalypse 19. 15
«De Sa bouche sortait une épée aiguë, pour frapper les nations ; Il les paîtra avec une verge de fer ; et Il foulera la cuve du vin de l'ardente colère du Dieu Tout-Puissant. »
Ce passage parle du retour visible du Seigneur Jésus-Christ pour mettre fin au règne de l’antéchrist sur la terre. Il indique également que Jésus-Christ est celui qui paîtra les nations avec une verge de fer.
3. Apocalypse 2. 26, 27
Dans ce message à l’Église de Thyatire, le Seigneur Jésus-Christ déclare relativement à Son avènement (pour enlever les Siens en vue des noces de l’Agneau [Apocalypse 19. 7, 8]) que :
« À celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin Mes œuvres, Je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que Moi-Même J’en ai reçu le pouvoir de Mon Père. »
En comparant ces trois versets, nous constatons que, loin de se contredire, ils se complètent : le Seigneur Jésus-Christ a reçu du Père le pouvoir de paître les nations avec une verge de fer. Et ce pouvoir, Lui-aussi le donne à celui qui triomphera du diable, du monde et de la chair. Ainsi à partir de ce qui précède, nous comprenons clairement que l’enfant mâle, qui sera enlevé vers le trône de Dieu au ciel dès sa naissance et qui sera séparé de sa mère immédiatement, est constitué par l’ensemble des vainqueurs. La femme est l’Église, le corps de Christ (Éphésiens 5. 23). La couronne de douze étoiles sur la tête de la femme représente les douze apôtres (Judas Iscariot étant remplacé par Matthias [Actes 1. 20-26]). Le soleil dont la femme est enveloppée représente le Saint-Esprit, la gloire du Père (Romains 6. 4 ; Romains 8. 11 ; I Pierre 4. 14), répandu sur l’Église. La tête de la femme qui porte la couronne des douze étoiles est le Seigneur Jésus-Christ (Éphésiens 5. 22, 23). La lune représente le royaume du diable que le Seigneur a soumis à l’Église (Marc 16. 17 ; Luc 10. 19, 20 ; Matthieu 16. 18, 19 ; Matthieu 18. 18 ; Éphésiens 1. 20-23 ; Éphésiens 2. 6 ; I Jean 5. 19 ; Jean 14. 30). Il serait extrêmement intéressant de continuer notre commentaire sur Apocalypse 12, mais nous ne pouvons nous le permettre, car ce n’est pas le but de cette réflexion.[i]
La preuve faite que le mot « femme » désigne d’une manière précise :
1. L’Église tout entière (Apocalypse 12) ;
2. Une partie de l’Église (Apocalypse 21. 9) ou
3. Tout système religieux qui se réclame faussement du christianisme (Apocalypse 14. 4 ; Apocalypse 17. 3).
Babylone la grande est donc un système religieux se réclamant du christianisme.
Ce système religieux est qualifié aussi de grande prostituée (Apoc. 17. 1) par le Seigneur Jésus-Christ (Apoc. 1. 1).
Dans les Écritures, Dieu appelle prostitution, impudicité et adultère, toute infidélité à Son égard, en particulier, l’idolâtrie, la divination, la magie, le culte des morts, l’astrologie, la résistance au Saint-Esprit (I Samuel 15. 23), comme nous le confirment les passages suivants :
Ésaïe 1. 21-23 : « Quoi donc ! la cité fidèle est devenue une prostituée ! Elle était remplie d’équité, la justice y habitait, et maintenant il y a des assassins ! Ton argent s’est changé en scories, ton vin a été coupé d’eau. Tes chefs sont rebelles, et complices des voleurs, tous aiment les présents et courent après les récompenses ; ils ne font pas droit à l’orphelin. Et la cause de la veuve ne vient pas jusqu’à eux. »
Jérémie 3. 6-10 : « L’Éternel me dit, au temps du roi Josias : As-tu vu ce qu’a fait l’infidèle Israël ? Elle est allée sur toute montagne élevée et sous tout arbre vert, et là elle s’est prostituée. Je disais : Après avoir fait toutes ces choses, elle reviendra à Moi. Mais elle n’est pas revenue. Et sa sœur, la perfide Juda, en a été témoin. Quoique J’eusse répudié l’infidèle Israël à cause de tous ses adultères, et que Je lui eusse donné sa lettre de divorce, J’ai vu que la perfide Juda, sa sœur, n’a point eu de crainte, et qu’elle est allée se prostituer pareillement. Par sa criante impudicité Israël a souillé le pays, elle a commis adultère avec la pierre et le bois. Malgré tout cela, la perfide Juda, sa sœur, n’est pas revenue à Moi de tout son cœur ; c’est avec fausseté qu’elle l’a fait, dit l’Éternel. »
Ézéchiel 16. 1, 15-22 : « La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : (. . .)
Mais tu t’es confiée dans ta beauté, et tu t’es prostituée, à la faveur de ton nom ; tu as prodigué tes prostitutions à tous les passants, tu t’es livrée à eux. Tu as pris de tes vêtements, tu t’es fait des hauts lieux que tu as garnis d’étoffes de toutes couleurs, et tu t’y es prostituée : rien de semblable n’était arrivé et n’arrivera jamais. Tu as pris ta magnifique parure d’or et d’argent, que Je t’avais donnée, et tu en as fait des simulacres d’hommes, auxquels tu t’es prostituée. Tu as pris tes vêtements brodés, tu les en as couverts, et tu as offert à ces simulacres Mon huile et Mon encens. Le pain que Je t’avais donné, la fleur de farine, l’huile et le miel, dont Je te nourrissais, tu leur as offert ces choses comme des parfums d’une odeur agréable. Voilà ce qui est arrivé, dit le Seigneur, l’Éternel.
Tu as pris tes fils et tes filles, que tu M’avais enfantés, et tu les leur as sacrifiés pour qu’ils leur servissent d’aliment : n’était-ce pas assez de tes prostitutions ? Tu as égorgé Mes fils, et tu les as donnés, en les faisant passer par le feu en leur honneur. Au milieu de toutes tes abominations et de tes prostitutions, tu ne t’es pas souvenue du temps de ta jeunesse, lorsque tu étais nue, entièrement nue, et baignée dans ton sang. »
Psaumes 106. 28-40 : « Ils s’attachèrent à Baal-Péor, et mangèrent des victimes sacrifiées aux morts ; ils irritèrent l’Éternel par leurs actions, et une plaie fit irruption parmi eux. Phinées se leva pour intervenir, et la plaie s’arrêta ; cela lui fut imputé à justice, de génération en génération pour toujours. Ils irritèrent l’Éternel près des eaux de Mériba ; et Moïse fut puni à cause d’eux, car ils aigrirent son esprit, et il s’exprima légèrement des lèvres. Ils ne détruisirent point les peuples que l’Éternel leur avait ordonné de détruire.
Ils se mêlèrent avec les nations, et ils apprirent leurs œuvres. Ils servirent leurs idoles, qui furent pour eux un piège ; ils sacrifièrent leurs fils et leurs fils aux idoles ; ils répandirent le sang innocent, le sang de leurs fils et de leurs filles, qu’ils sacrifièrent aux idoles de Canaan, et le pays fut profané par des meurtres. Ils se souillèrent par leurs œuvres, ils se prostituèrent par leurs actions. La colère de l’Éternel s’enflamma contre Son peuple, et Il prit en horreur Son héritage. »
Osée 4. 12 : « Mon peuple consulte son bois, et c’est son bâton qui lui parle, car l’esprit de prostitution égare, et ils se prostituent loin de leur Dieu. »
Juges 2. 12-17 : « Ils abandonnèrent l’Éternel, le Dieu de leurs pères, qui les avait fait sortir du pays d’Égypte, et ils allèrent après d’autres dieux d’entre les dieux des peuples qui les entouraient ; ils se prosternèrent devant eux, et ils irritèrent l’Éternel. Ils abandonnèrent l’Éternel, et ils servirent Baal et les Astartés.
La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains de pillards qui les pillèrent, Il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour, et ils ne purent plus résister à leurs ennemis. Partout où ils allaient, la main de l’Éternel était contre eux pour leur faire du mal, comme l’Éternel l’avait dit, comme l’Éternel le leur avait juré. Ils furent ainsi dans une grande détresse. L’Éternel suscita des juges, afin qu’ils les délivrassent de la main de ceux qui les pillaient. Mais ils n’écoutèrent pas même leurs juges, car ils se prostituèrent à d’autres dieux et se prosternèrent devant eux. Ils se détournèrent promptement de la voie qu’avaient suivie leurs pères, et ils n’obéirent point comme eux aux commandements de l’Éternel. »
À la lumière de ce qui précède, il devient de plus en plus clair que Babylone la grande est un système religieux dans lequel se pratiquent l’idolâtrie, la magie, la divination, etc., alors qu’elle se réclame du christianisme. Cette vérité est confirmée par Apocalypse 18. 23. Dans ce verset, Dieu accuse Babylone la grande d’avoir séduit toutes les nations de la terre par ses enchantements.
L’enchantement est défini par le dictionnaire hachette comme :
l’ « action d’ensorceler ; un sortilège» ; il est synonyme du mot « magie ».
Le même dictionnaire continue et précise que le verbe ensorceler signifie au sens strict, « soumettre quelqu’un à un sortilège». Le sortilège est quant à lui défini comme « un maléfice, une action magique».
L’utilisation successive des mots « magie » et « magique » nous amène tout naturellement à définir aussi le vocable « magie » qui est, au sens premier et selon le contexte présent, une « science occulte visant à obtenir des effets merveilleux à l’aide de moyens surnaturels. »[4]
L’enchantement a donc bien pour synonyme magie, séduction, sorcellerie, charme et occultisme, comme le montrent clairement les définitions ci-dessus.
Manifestement, ce système religieux ou si vous préférez cette religion qui se réclame du christianisme est très funeste, puisqu’elle se livre à la magie. Nous comprenons mieux le verset 2 d’Apocalypse 18 qui déclare
qu’« elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout esprit impur, . . . ».
Cela n’a rien d’étonnant : celui qui pratique la magie et les choses semblables a commerce avec les démons. Cette fausse Église, selon la Bible, a corrompu toute la terre par ses pratiques magiques (Apocalypse 17. 2) et a entraîné les rois de la terre, et à leur suite leurs peuples, dans l’adoration du diable et de Mammon [5](Apocalypse 18. 9 ; Apocalypse 17. 15).
De toute évidence la puissance démoniaque de cette fausse Église est sans commune mesure. Une religion qui se réclame de Jésus-Christ, qui se livre allégrement au massacre d’authentiques chrétiens, au massacre des saints de Jésus-Christ au point d’être ivre de leur sang (Apocalypse 17. 6) et qui s’adonne en maîtresse consommée à la magie de telle sorte qu’elle est arrivée à soumettre la majorité des hommes sur la terre, rois compris !
Cela a de quoi surprendre. C’est avec raison que l’apôtre Jean en la voyant fut dans un grand étonnement (Apocalypse 17. 6). Car une telle imposture relève du surnaturel. L’étonnement de l’apôtre Jean s’explique aussi par le fait qu’au moment où il recevait cette prophétie (autour de l’an 96 après Jésus-Christ) sous le règne de l’empereur romain Domitien, Babylone la grande n’existait pas encore ; et aucune Église locale en ce temps-là ne correspondait au demeurant à cette description. Cette évidence est renforcée par le fait que la bête qui devait la porter n’était pas encore remontée de l’abîme où elle était momentanément prisonnière (Apocalypse 17. 8).
De plus, cette fausse Église était particulièrement riche et puissante, à en juger par ce avec quoi elle se pare : or, pierres précieuses et perles :
« Cette femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or, remplie d’abominations et des impuretés de sa prostitution. » Apocalypse 17. 4
La couleur pourpre[6] de ses vêtements révèle qu’elle est aussi détentrice du pouvoir temporel ; car les vêtements teints de cette couleur étaient portés à l’époque presque exclusivement par les grands de ce monde :
- sénateurs (laticlaves) ;
- généraux (manteaux) ;
- empereurs (toges et autres vêtements).
Le pouvoir temporel, la royauté à laquelle cette fausse Église est étroitement associée est indiqué par le verset suivant :
« Et la femme que tu as vue, c’est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre. » Apocalypse 17. 18
En effet, au moment où l’apôtre Jean écrivait ceci, la ville qui avait cette position d’autorité sur la terre, qui avait autorité sur les rois de la terre, parce qu’étant la capitale du plus puissant royaume ou empire en ce temps-là, était la Rome antique.
Elle était le lieu de convergence de toutes les nations civilisées, car c’était là que résidaient les empereurs de l’empire du même nom. Cette ville, selon les historiens, est bâtie sur sept collines ou montagnes. Ce qui vient confirmer que c’est bien de Rome qu’il s’agit dans Apocalypse 17. 18.
Ces sept collines se dressent toujours sur les bords du Tibre, affirme Pierre GRIMAL.
Cette croyance est qualifiée aujourd'hui à tort de légende ou de fable par les incrédules de ce monde ; mais pour nous chrétiens, il s'agit bien d'une réalité, puisque la Bible le dit et l'histoire des hommes le confirme.
Cette révélation (Apocalypse de Jean) étant destinée aux temps présents, il suffit donc de regarder en direction de Rome pour savoir de quelle religion il s’agit. Au jour d’aujourd’hui la seule organisation religieuse qui réside en maîtresse à Rome est le catholicisme romain.
La pourpre est «une matière colorante extraite de certains coquillages (murex). Découverte par les Phéniciens qui s’en réservèrent longtemps le commerce, l’industrie de la pourpre se développa par la suite en Asie mineure et en Grèce, et il y eut à la fin de l’Empire des manufactures impériales.»
Si nous nous étions arrêtés seulement à Psaumes 2. 9 et Apocalypse 19. 5 nous aurions obtenu ceci : Pendant que Marie, mère de Jésus, était dans les douleurs de l’enfantement, le diable vint se tenir devant elle afin de dévorer le Seigneur Jésus dès qu’Il viendrait au monde. Et lorsque le Seigneur Jésus naquit, Il fut enlevé immédiatement au ciel. Marie quant à elle s’enfuit au désert sans enfant, sans Joseph, pour être nourrie pendant 1 260 jours. Elle reçut deux ailes du grand aigle afin de s’envoler au désert (cela devient intéressant !). Le diable lança de l’eau comme un fleuve afin de l’entraîner. Et le diable, irrité, s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus-Christ. Contre une telle interprétation, avançons deux faits d’évidence :
1. Jésus étant le premier-né de Marie, elle ne pouvait pas avoir au moment de sa naissance une autre postérité. Logiquement, c’est impossible (Luc 1. 26-35 ; Luc 2. 17) ;
2. Comment cette postérité, par ailleurs pouvait-elle connaître Christ, puisque ce dernier est supposé, dans la présente interprétation, avoir été enlevé dès sa naissance? Cette manière donc de voir est une aberration.
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