Cherchez LES CHOSES qui sont EN HAUT
(Brochure dédiée aux malades et aux personnes âgées)
Qui ne connaît la belle devise de notre chère patrie
terrestre, la Confédération helvétique : « Un pour tous, tous pour un »,
devise qui a si souvent été mise en pratique, entre autres, pour ne citer qu'un
cas, lors de la guerre entre le canton d'Uri et le duc de Milan en 1478. Uri,
se sentant menacé dans son domaine de la vallée de la Levantine, cria à l'aide
et s'adressa en particulier à Schaffhouse. À ce moment-là le traité d'alliance
avec Schaffhouse n'était conclu que pour 25 ans, parce que les Waldstätten,
peuple montagnard, craignaient la prépondérance des villes de Lucerne, Zurich,
Berne, Soleure, Fribourg et Schaffhouse. Or les notables de Schaffhouse furent
d'avis de ne pas donner d'aide à Uri, puisque ce dernier n’avait pas voulu
conclure un traité d'alliance à perpétuité. Mais il se trouva à Schaffhouse un
homme sage, le Bourgmestre, Ulrich Trüllerey, qui les fit changer d'avis.
Schaffhouse vint ainsi au secours d'Uri et les Milanais furent battus à
Giornico, le 28 décembre 1478. « Un pour tous, tous pour un ».
La devise du canton de Vaud : « Liberté et patrie »
est très belle aussi. Elle fut adoptée au cours de la première séance du Grand
Conseil à Lausanne, le 14 avril 1803, jour de l'entrée de ce canton dans la
Confédération helvétique.
Mais une devise peu connue est celle de la bonne ville
d'Yverdon, la « Capitale du Nord », comme certains se plaisent à l'appeler avec
un brin de malice :
« SVPERNA QVAERITE »
deux mots latins qui veulent dire : « Cherchez
les choses qui sont en haut »
et qui ont été incontestablement tirés du premier
verset du chapitre 3 de l'épître de Paul aux Colossiens. On ne sait pas encore
depuis quand cette belle devise existe ; en tout cas des documents du XVIe siècle en font déjà mention et elle
était coulée dans les anciennes cloches de la ville. Dès MDCCLV (1755), elle
figure en belles lettres dorées au-dessus du cadran du Temple (voir
illustration sur la couverture).
Chers amis malades et affligés, ne perdez pas courage,
regardez en haut, cherchez les choses qui sont en haut. Cette magnifique devise
de la ville d'Yverdon vous le rappelle.
Si vous ne connaissez pas encore le Seigneur Jésus
comme votre Sauveur personnel, oh, venez à Lui avec toute votre misère et votre
maladie. Il vous attend, Il frappe à votre porte, ouvrez-Lui. Il ne peut entrer
que si vous le désirez.
Et quant à vous qui le connaissez déjà, souvenez-vous qu’Il ne permet pas que
nous soyons éprouvés au-delà de ce que nous pouvons supporter. Rappelez-vous
que les souffrances du temps présent ne sont pas dignes d'être comparées avec
la gloire qui doit nous être révélée, (Romains 8. 18) et que « si même notre
homme extérieur dépérit, l'homme intérieur est renouvelé de jour en jour », «
car notre légère tribulation d'un moment opère pour nous en mesure surabondante
un poids éternel de gloire » (2 Corinthiens 4. 16-17). À tous Jésus dit : «
Venez à Moi vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et Moi, Je vous
donnerai du repos » (Matthieu 11. 28)
Et
même si vous marchez par la vallée de l'ombre de la mort, souvenez-vous du
Psaume 23 où le doux psalmiste d'Israël peut dire : « ... Je ne craindrai aucun
mal, car Tu (le bon Berger) es avec moi, Ta houlette et Ton bâton, ce sont eux
qui me consolent ».
Il y
a une catégorie de malades (si on peut les appeler des malades) auxquels je
désire m'adresser tout spécialement : ce sont ceux qui sont atteints de
dépression nerveuse ou mélancolique, ceux qui voient tout en noir, qui ne sont
plus capables de prendre aucune décision, si petite soit-elle, ceux pour
lesquels même le plus petit travail est une montagne, qui n'ont qu'une envie,
c'est de voir arriver le soir, parce que c'est leur moins mauvais moment et
qui, enfin, ne voient qu'une solution, c'est de ne plus exister. À ceux-là je
dis d'abord que votre vie ne vous appartient pas, elle appartient à Christ ;
Lui seul a le droit de vous la reprendre. L'auteur de l'épître aux Hébreux nous
dit (chapitre 12, versets 5 et 8) : « Mon fils (ou ma fille), ne méprise pas la
discipline du Seigneur, et ne perds pas courage quand tu es repris par Lui ;
car celui que le Seigneur aime, Il le discipline et Il fouette tout fils (ou
fille) qu'Il agrée... Mais si vous êtes sans la discipline …alors vous êtes des
bâtards et non pas des fils ». Donc, puisque vous souffrez, vous êtes un fils
ou une fille que le Seigneur aime.
Il vous tient par la main droite (Ésaïe 41. 13) ; vous pouvez avoir lâché la
sienne, mais c'est Lui qui tient la vôtre. Ne craignez donc pas.
À tous les
malades et affligés, je peux dire ceci : Acceptez votre épreuve ; c'est parfois
difficile et long, je le sais par expérience, mais c'est la bénédiction.
Écoutez ce que dit une femme, L. Juston, dans son excellente brochure dédiée aussi aux malades et
intitulée : « Un chant dans la nuit » :
POURQUOI ?
Lentement,
paisiblement, un troupeau chemine sur une route dans les montagnes d'Écosse.
Une dame, une promeneuse, le suit à quelque distance. Tout à coup, elle presse
le pas, indignée, et s'arrête devant un groupe étrange : le berger est là,
debout, et à ses pieds gît une jeune brebis, la jambe cassée par un violent
coup de bâton, lancé par le berger lui-même. À peine la dame est-elle arrivée
qu'un flot de paroles sort de ses lèvres : « N'avez-vous pas honte de frapper
ainsi une bête sans défense ! Est-ce ainsi que vous gardez vos brebis ? Et vous
prétendez être un bon berger, alors que vous êtes sans cœur et cruel...
Pourquoi agissez-vous ainsi ?
Le berger écoute
sans rien dire les paroles de reproche qui lui sont adressées, et, jetant un
regard d'amour à sa brebis, il sort de sa musette ce qu'il avait préparé à
l'avance : des attelles, une corde, son couteau ; puis, s'agenouillant à côté
d'elle, il se met en devoir de la soigner tout en lui parlant tendrement,
répondant ainsi à ses bêlements plaintifs.
La dame le regarde faire, muette, et, lorsque le
berger se relève, ses yeux rencontrent un regard étonné et interrogateur.
− Vous êtes indignée, Madame, dit-il, mais écoutez-moi
et vous comprendrez pourquoi j'ai frappé ma brebis : je la connais, ajouta-t-il
avec un ton très doux ; vive et remuante, malgré tous mes appels, elle
s’éloigne sans cesse de moi, s'en va loin du troupeau ; elle a été en danger de
se perdre plusieurs fois et risque d'en entraîner d'autres. Je crains qu'elle
ne réussisse un jour à s'échapper et je connais les dangers qui la guettent
dans la forêt. Que deviendrait-elle ? Pour lui éviter tout cela, je n'avais
qu'un seul moyen : c'est celui que je viens d'employer... Certes, je sais
combien je la fais souffrir, mais je tiens trop à elle pour ne pas lui éviter
ainsi de plus grandes souffrances. Il m'est dur, croyez-le, d'être obligé d'en
arriver là. Et maintenant que j'ai dû la frapper, il a fallu que je la panse ;
ce n'est pas tout, elle est incapable de marcher seule : c'est moi qui vais la
porter jusqu'à la bergerie. Là, elle ne pourra pas se lever pour manger et
boire : il faudra que je lui apporte sa nourriture, que je m'occupe tout
spécialement d'elle. Elle me donnera beaucoup de peine et je ne la vois pas
souffrir sans en souffrir moi-même. Mais, savez-vous quel est mon but en
agissant ainsi et quel en sera le résultat ? Elle apprendra à mieux me
connaître et s'attachera à moi. Avez-vous remarqué cette autre brebis qui me
suit pas à pas ? C'est la brebis la plus fidèle du troupeau, mais pour cela,
j'ai dû la frapper comme je viens de le faire pour celle-ci. Comprenez-vous
maintenant ? Puis, avec de grandes précautions, le berger prit sa brebis dans
ses bras et le troupeau se remit en marche.
Pourquoi ? avait demandé, à juste titre, semblait-il,
la dame indignée. Pourquoi ? demandent ceux qui entourent un lit de souffrance.
Pourquoi ? demandons-nous souvent, nous qui sommes malades depuis longtemps.
Qui dira tous les Pourquoi ? qui s'élèvent vers le
ciel comme un murmure, même de la part des enfants de Dieu ?
Pourquoi ? … parce qu'Il nous aime.
Nous
pouvons ne pas le réaliser et même quelquefois en douter, mais cela n'en est
pas moins vrai. Le Bon Berger qui a mis Sa vie pour Ses brebis (Jean 10. 11)
pourrait-Il être taxé de cruauté ? L'histoire de la brebis frappée n’est-elle
pas une faible image de Son amour pour nous ? « Je connais les miens », dit-Il
en parlant de ceux qu'Il a sauvés au prix de Son sang précieux ; comme le
berger, Il connaît les dangers qui sont en nous, notre caractère, nos tendances
; Il connaît les dangers qui sont autour de nous ; Il sait que Satan rôde comme
un lion rugissant, cherchant qui il pourra dévorer ou qu'il se glisse près de
nous comme un serpent pour nous faire tomber. Et alors, voyant une de Ses
brebis en danger, dans Son amour et dans Sa sagesse, Il la frappe. Il l'arrête,
Il la couche sur un lit de souffrance. « Il l'amène au désert pour parler à son
cœur » et souvent ce n'est que là, « au désert », loin d'une activité fébrile,
loin des occupations journalières, de l'agitation et de l'entraînement du
monde, que nous entendons Sa voix, que nous L’écoutons, qu’Il peut parler à
notre cœur.
« Invoque-moi au jour de la détresse (dit l'Éternel) : Je te délivrerai et tu Me glorifieras » (Psaume 50).
Enfin, un mot aux personnes âgées : Que dit la Bible
aux vieillards ?
« Jusqu'à votre vieillesse Je suis le Même (dit l'Éternel) et jusqu'aux cheveux blancs Je vous porterai » (Ésaïe 46. 4) ;
« Il donne de la force à celui qui
est las, et Il augmente l'énergie à celui qui n'a pas de vigueur » (Ésaïe 40. 29) ;
et cette perle du Psaume 103 :
« Mon âme, bénis l'Éternel et que tout ce qui au-dedans
de moi bénisse son saint nom... C'est Lui qui rassasie de biens ta vieillesse,
ta jeunesse se renouvelle comme celle de l'aigle ».
Savez-vous comment la jeunesse de l'aigle se
renouvelle ? Si vous l'ignorez, le Dr Henry H. Ness va nous le dire dans son
traité ‘’ L'aigle et les aiglons ‘’ :
À la fin de sa
vie, l'aigle devient paresseux et se refuse même à manger toute nourriture. La
partie supérieure et recourbée de son bec croît d'une façon démesurée,
obstruant ainsi entièrement l'ouverture buccale. Il ne lui reste alors qu'à
mourir de faim ; il est prisonnier de son bec. Quand les aiglons voient un de
leurs nobles parents en cet état lamentable, ils vont à la recherche de quelque
mets favori et étalent aux pieds de l'aigle infortuné une délicieuse nourriture
qu'il ne peut que sentir et contempler. Alors, dans un acte de désespoir, le
vieil aigle se tourne contre le rocher et se met à battre du bec sur le granit
avec une telle force que la partie supérieure du bec s'effrite et tombe,
laissant voir un nouveau bec, normal comme l'était le premier au temps de sa
jeunesse. L'aigle se jette alors sur la nourriture succulente, et, à partir de
ce moment, sa jeunesse est renouvelée, il peut manger à nouveau et acquérir de
nouvelles forces.
Si
quelque infirmité ou quelque autre obstacle vous a privé de la lecture
spirituelle dont votre âme a besoin, demandez à Dieu, qui entend les prières et
en qui tout est amour et puissance, de vous donner la possibilité de vous
nourrir de la Bible, qui est la Parole de Dieu. La lecture de la Bible
entretient la vie heureuse de l'âme en relation avec Jésus, source de toute
bénédiction, de force et de paix. Peut-être Dieu vous enverra-t-Il un parent,
un ami, un frère ou une sœur en Christ, qui sera heureux de vous aider en
quelque chose, vous faire la lecture et prier avec vous ; vous ferez alors
l'expérience de cette parole, déjà citée plus haut, que : « Si l'homme extérieur dépérit,
l'homme intérieur est renouvelé de jour en jour ».
En conclusion, chers amis malades et âgés, souvenez-vous que l'être humain a
été créé la tête en haut (du grec « anthropos »), alors que toutes les bêtes
ont la tête tournée vers la terre. Donc : « Superna quaerite » : Regardez en haut.
P.A.
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