Proverbes 30. 5, 6 ; Proverbes 28. 10
©Dewis Goubié HILLAH
ISBN-99919-58-23-1
Dépôt légal : 3032 du 05 JANVIER 2006
1er TRIMESTRE BN, RÉPUBLIQUE DU BÉNIN
Tous droits réservés pour tous pays. Ne sont
autorisées que les copies à usage privé.
INTRODUCTION
Plusieurs de
ceux qui se sont engagés dans l’œuvre de Dieu suite à un appel clair et qui
étaient à leur début très prometteurs sont tombés de manière spectaculaire au
grand étonnement de tous.
Progressivement, ils en sont venus à nier
les vérités essentielles du christianisme, se permettant même de pratiquer le
contraire de ce qu’ils ont écrit. Pire, ils reviennent sur des vérités qu’ils
ont contribué à mettre en lumière.
Devenant de plus en plus incrédules quant
à la rigueur de Dieu à punir le péché, ils finissent par déclarer que le péché
n’a aucune espèce d’incidence sur le salut, convaincus qu’ils sont que le salut
ne se perd pas.
À partir de là, plus rien ne les empêche –
de même que ceux qui les suivent hélas ! – de violer tous les autres
commandements de Dieu dès que l’opportunité s’offre à eux. Ils nient
l’inspiration intégrale de la Bible, la tordent, la relativisent et en
suppriment de larges portions pour justifier leurs actions et leurs
enseignements.
Ces hommes, de plus en plus rebelles au
Saint-Esprit, se mettent à combattre Dieu comme les pharisiens du temps du
Seigneur Jésus-Christ. Leurs adorations cessent d’être chrétiennes. La raison
de cet état de chose est toute simple : Ils n’ont fait aucun cas de
la doctrine de LA SÉPARATION SPIRITUELLE
Par ce fait,
ils ont participé à de graves péchés dont ils n’en étaient pas les auteurs (I
Timothée 5. 22 ; II Jean 7-11). Le Saint-Esprit, attristé, se
retire d’eux, et, de plus en plus aveugles, ils renient Christ en retournant
dans les souillures du monde (II Pierre 2)[1].
Pour éviter une telle chute dont l’issue
est souvent mortelle, il est bon qu’ensemble nous retournions à la Bible afin
d’examiner dans la prière et l’humilité ce livre qui est un message de Dieu
pour l’Église.
Jean 7. 17 :
« Si quelqu‘un veut faire Sa volonté, il connaîtra si Ma doctrine est
de Dieu, ou si Je parle de Mon chef.»
CHAPITRE I : ÔTEZ LE MÉCHANT DU MILIEU DE VOUS
L
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a notion d’unité spirituelle, si
chère au Seigneur Jésus-Christ, a donné lieu à de graves méprises au sein des
chrétiens de tout bord. S’appuyant sur la prière pour l’unité des siens que le
Seigneur Jésus-Christ fit dans Jean 17, beaucoup d’authentiques enfants de Dieu,
attristés par le spectacle piteux qu’offre la multiplicité des dénominations
chrétiennes, ont tenté au travers de divers regroupements de réaliser l’unité
des chrétiens.
L’idée,
quoique louable, était vouée d’avance à l’échec ; car les voies et moyens
utilisés ne sont pas d’inspiration divine. Au lieu que cette unité n’ait pour
socle la saine doctrine de Christ, elle a au contraire éludé les questions de
doctrine, de sorte que chacun puisse y trouver place sans abandonner au pied de
la croix ses conceptions spirituelles erronées, véritables causes de la
division actuellement observée.
En vérité, rien n’est plus dangereux qu’une
association, qu’une collaboration charnelle basée sur les affinités existant
entre serviteurs de Dieu ou pire sur des intérêts. L’exemple que la Bible nous
donne à ce sujet dans II Chroniques 25 est saisissant :
II Chroniques 25. 1-13 :
« Amatsia
devint roi à l’âge de vingt-cinq ans, et il régna vingt-neuf ans à Jérusalem.
Sa mère s’appelait Joaddan, de Jérusalem.
Il fit ce
qui est droit aux yeux de l’Éternel, mais avec un cœur qui n’était pas
entièrement dévoué. Lorsque la royauté fut affermie entre ses mains, il fit
périr ses serviteurs qui avaient tué le roi son père. Mais il ne fit pas mourir
leurs fils, car il agit selon ce qui est écrit dans la loi, dans le livre de
Moïse, où l’Éternel donne ce commandement : On ne fera point mourir les
pères pour les enfants, et l’on ne fera point mourir les enfants pour les
pères, mais on fera mourir chacun pour son péché.
Amatsia
rassembla les hommes de Juda et les plaça d’après les maisons paternelles, les
chefs de milliers et les chefs de centaines, pour tout Juda et Benjamin ;
il en fit le dénombrement depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, et il trouva
trois cent mille hommes d’élite, en état de porter les armes, maniant la lance
et le bouclier. Il prit encore à sa solde dans Israël cent mille vaillants
hommes pour cent talents d’argent.
Un homme
de Dieu vint auprès de lui, et dit : O roi, qu’une armée d’Israël ne marche
point avec toi, car l’Éternel n’est pas avec Israël, avec tous ces fils
d’Éphraïm. Si tu vas avec eux, quand même tu ferais au combat des actes de
vaillance, Dieu te fera tomber devant l’ennemi, car Dieu a le pouvoir d’aider
et de faire tomber. Amatsia dit à l’homme de Dieu : Et comment agir à
l’égard des cent talents que j’ai donnés à la troupe d’Israël ? L’homme de
Dieu répondit : l’Éternel peut te donner bien plus que cela. Alors Amatsia
sépara la troupe qui lui était venue d’Éphraïm, afin que ces gens retournassent
chez eux. Mais ils furent très irrités contre Juda, et ils s’en allèrent chez
eux avec une ardente colère.
Amatsia
prit courage, et conduisit son peuple. Il alla dans la vallée du sel, et il
battit dix mille hommes des fils de Séir. Et les fils de Juda en saisirent dix
mille vivants, qu’ils menèrent au sommet d’un rocher, d’où ils les
précipitèrent, et tous furent écrasés.
Cependant,
les gens de la troupe, qu’Amatsia avait renvoyés pour qu’ils n’allassent pas à
la guerre avec lui, firent une invasion dans les villes de Juda depuis Samarie
jusqu’à Beth-Horon, y tuèrent trois mille personnes, et enlevèrent de
nombreuses dépouilles. »
Le roi
Amatsia, roi du royaume de Juda, voulant aller combattre les Édomites,
sollicita l’aide de ses frères du royaume d’Israël[2] et prit à sa solde
cent mille vaillants hommes pour cent talents d’argent. En ce temps-là ceux
d’Israël vivaient dans l’idolâtrie. Aussi quoique le nom de Dieu fût invoqué
sur eux, et quoiqu’ils fussent comme leurs frères du royaume de Juda héritiers
de la promesse faite à Abraham (Genèse 12. 7 ; Genèse 17.
6-8) et descendants de Jacob, Dieu refusa qu’Amatsia n’aille à la
guerre avec eux.
Il est écrit :
II Chroniques 25. 7, 8 :
« Un
homme de Dieu vint auprès de lui, et dit : O roi, qu’une armée d’Israël ne
marche point avec toi, car l’Éternel n’est pas avec Israël, avec tous ces fils
d’Éphraïm. Si tu vas avec eux, quand même tu ferais au combat des actes de
vaillance, Dieu te fera tomber devant l’ennemi, car Dieu a le pouvoir d’aider
et de faire tomber. »
Amatsia a
cru qu’il était logique de s’associer avec ses frères hébreux contre une nation
qui menaçait leurs intérêts. Peut-être a-t-il cru que Dieu regarderait cela
d’une manière favorable. Cependant, Dieu l’en dissuada, parce que Israël vivait
dans l’idolâtrie (I Rois 12. 29 ; I Chroniques 7. 28).
Si entre les frères de sang Dieu ne permet
pas que la collaboration se fasse au mépris de la sainteté, combien à plus
forte raison entre frères spirituels devons-nous en tenir compte.
Dieu dans
Sa Sagesse a pris soin de nous donner à ce sujet des instructions très claires
dans la Bible. L’un des passages qui permettent de saisir profondément
l’incidence du péché d’un frère sur l’ensemble de ceux qui entretiennent une
relation spirituelle avec lui est, sans contredit, I Corinthiens 5. Il est
écrit :
« On
entend dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une
impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ; c’est
au point que l’un de vous a la femme de son père. Et vous êtes enflés
d’orgueil ! Et vous n’avez pas été plutôt dans l’affliction, afin que
celui qui a commis cet acte fût ôté du milieu de vous ! Pour moi, absent
de corps, mais présent d’esprit, j’ai déjà jugé, comme si j’étais présent, celui
qui a commis un tel acte. Au nom du Seigneur Jésus-Christ, vous et mon esprit
étant assemblés avec la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ, qu’un tel
homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l’esprit
soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.
C’est bien
à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait
lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous
soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre
Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec
un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la
pureté et de la vérité.
Je vous ai
écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec des impudiques, – non
pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides
et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait
sortir du monde. Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des
relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou
idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un
tel homme. Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux
du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. – Ôtez
le méchant du milieu de vous. »
À la
lecture de ce passage, on peut s’étonner de la sévérité avec laquelle l’apôtre
Paul a traité cette affaire d’impudicité, si l’on perd de vue que c’est le
Saint-Esprit qui reprenait les Corinthiens. Des âmes sensibles s’interrogeront
sur l’opportunité de renvoyer un frère de l’assemblée et penseront que ce
faisant, on détruirait la foi d’un frère faible. Allant plus loin, certains se
demanderont, pour leur propre perte, si ce passage est inspiré ; car ils
ne peuvent pas comprendre comment Dieu peut livrer un de Ses enfants à Satan.
D’autres étudiants de la Bible plus rusés
rejetteront subtilement ce passage en déclarant qu’il ne s’agissait pas d’ôter
physiquement ce frère de Corinthe de l’assemblée, en l’empêchant de participer
aux réunions, mais de l’ôter spirituellement.
Ôter quelqu’un spirituellement de
l’assemblée ! Vraiment il est surprenant de voir toutes les contorsions
intellectuelles que font les enfants de Dieu pour rejeter ce qui leur déplaît
dans la Bible. Acceptons ce qui est écrit dans ce passage comme venant de Dieu
et faisons ainsi preuve de sincérité. L’apôtre Paul demande à l’Église à
Corinthe de renvoyer le frère qui pratiquait le péché d’adultère avec la femme
de son père. Mieux, il leur commande de ne même pas manger avec lui.
Pourquoi ?
Pour bien comprendre la raison de cette
décision, il faut saisir le sens profond du verset 6b c’est-à-dire :
« Ne
savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? »
Le levain selon le sens courant est une
pâte de farine de blé qu’on a laissée fermenter après l’avoir mélangée avec de
la levure. Le levain est constitué de deux choses : d’une part il y a une
pâte de farine de blé destinée à faire du pain ; et d’autre part de la
levure qui est une masse blanchâtre constituée par des organismes
microscopiques (champignons) qui ont la capacité de faire lever la pâte de
farine de blé.
Souvent on oublie que le véritable agent
qui permet au levain de faire monter toute pâte saine est la levure qui est
cachée aux yeux des hommes.
Et pour discerner la présence de la levure
dans la pâte, il faut faire usage d’un microscope. Typologiquement, le levain
représente le péché comme nous le confirme le passage qui précède, c’est aussi
ce qui est charnel (Matthieu 16. 11, 12).
Au
demeurant le péché est un acte charnel, et tout acte charnel est un péché.
Sachant donc que tout ce qui est charnel
est une œuvre de la chair, nous pouvons dire avec assurance que la levure est
l’image de la chair dans l’homme au sens de Romains 7. 14-23.
Comme le levain arrive à faire lever toute
la pâte, à l’enfler quelle que soit sa taille – ce n’est qu’une question de
temps – de même le péché d’un membre de l’assemblée tel un fruit pourri conduit
l’Église tout entière dans le pourrissement, la dégradation spirituelle.
L’Église étant le corps du Christ, la souillure qui s’attache au pied ne salit
pas seulement le pied mais tout le corps. De même la main qui est infectée, si
elle n’est pas vite traitée, affecte tout le corps.
Déclarer donc que nous ne sommes en rien
souillés par le péché des autres frères, c’est ignorer le principe même de la
communion spirituelle qui est une participation commune à une activité
spirituelle, à une manifestation spirituelle ou à une adoration spirituelle. La
communion spirituelle implique une union intime avec les frères et le Seigneur
à l’image d’un seul corps. Ce corps est spirituellement assis avec Dieu
(Christ) dans les lieux célestes selon qu’il est écrit :
Éphésiens 2. 6 :
« Il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans
les lieux célestes, en Jésus-Christ »
Romains 6. 5 va plus loin en déclarant que
nous sommes devenus une même plante avec Lui par la conformité à Sa mort. Le
Seigneur ne peut donc se permettre de laisser quelqu’un souiller Son Corps qui
est l’Église (Éphésiens 5. 23), car il est écrit :
I Corinthiens 3. 16-17 :
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de
Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le
détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes. »
Va-t-il le laisser souiller les lieux
célestes où il est assis avec Lui par le péché dans lequel il vit ?
Non : Il doit l’en exclure, le faire déchoir de sa position céleste ;
parce que le péché qui est toute forme de désobéissance à la vérité, relève des
ténèbres c’est-à-dire du diable.
En effet, il est écrit que le diable pèche
dès le commencement. Il est donc l’inventeur du péché et le père de tous ceux qui pratiquent
le péché (I Jean 3. 4-10).
Ceux qui pratiquent le péché sont plongés en lui
spirituellement et désirent accomplir ses désirs. Aussi est-il écrit :
Jean 8. 43-47 : « Vous
avez pour père le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père... »
L’enfant du diable ne peut être en
communion avec Dieu. Le laisser au sein de l’assemblée, c’est prendre le parti
de communier avec le diable. Celui qui communie avec un chrétien qui pratique
assidûment le péché ne peut plus résister au diable puisque par le biais de
l’impie il est en communion avec le diable. Toute entreprise qu’il initiera
sera détruite et lui-même sera sujet à de graves séductions. Josaphat en a fait
l’amère expérience :
II Chroniques 20. 35-37 :
« Après cela, Josaphat, roi de Juda, s’associa avec le roi d’Israël,
Achazia, dont la conduite était impie. Il s’associa avec lui pour construire
des navires destinés à aller à Tarsis, et ils firent les navires à
Etsjon-Guéber. Alors Eliezer, fils de Dodavan, de Marescha, prophétisa contre
Josaphat, et dit : Parce que tu t’es associé avec Achazia, l’Éternel
détruit ton œuvre. Et les navires furent brisés, et ils ne purent aller à
Tarsis. »
Dieu est
Lumière c’est-à-dire Saint, et il n’y a point en Lui de ténèbres (I Jean 1. 5).
Il ne peut tolérer que la souillure (le péché) soit associée à Son Nom. Il ne
peut non plus accepter une adoration souillée par la présence d’un seul
pécheur. C’est pourquoi le Saint-Esprit déclare :
I Corinthiens 5. 11-13 :
« Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des
relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou
idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un
tel homme. Qu’ai-je en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux
du dedans que vous avez à juger ? Pour ceux du dehors, Dieu les juge. – Ôtez
le méchant du milieu de vous. »
De ce qui précède, découlent deux
principes :
- Le premier est celui
de l’excommunication.
L’EXCOMMUNICATION est l’acte de refuser à un frère qui pèche le droit de venir
participer aux activités de l’assemblée ou de l’Église, jusqu’à ce qu’il se
repente de ce qu’on lui reproche. C’est donc un acte grave, solennel,
qui le place hors du corps du Christ en vertu de l’autorité conférée à l’Église
de lier et de délier (Matthieu 18. 18) d’une part, et surtout de pardonner ou
de retenir les péchés (Jean 20. 23) d’autre part ; c’est ce que signifie
livrer un frère à Satan. Et ce, pour la destruction de la chair (au sens de
Romains 8. 1-8).
Il ne s’agit donc point de mettre le
coupable sur un banc au fond, le laissant prier et chanter avec les autres.
Mais il s’agit de l’empêcher de mettre les pieds dans l’assemblée tant qu’il ne
se serait pas repenti. L’Église, pendant toute la durée de la discipline,
délèguera certains pour l’exhorter tandis que le reste rompra toute
relation avec lui (hormis sa parenté directe).
Il n’est pas inutile de mentionner le
devoir d’intercéder pour celui qui est sous discipline.
- Le second principe est celui
de la transmission automatique de la souillure.
LA SOUILLURE, c’est ce
qui rend impur. Grammaticalement parlant, c’est le substantif du verbe
souiller, c’est-à-dire le nom qui en est tiré. Ce verbe "souiller"
prend tour à tour le sens de « Salir, avilir »[3], « Couvrir
de ce qui fait tache, de ce qui est ordure... Gâter par une sorte de
souillure.»[4]
Déjà dans l’Ancienne Alliance,
Dieu attachait une importance particulière à la pureté de Son peuple selon
qu’il est écrit :
Deutéronome 23. 14 :
« Car l’Éternel, ton Dieu, marche au milieu de ton camp pour te
protéger et pour livrer tes ennemis devant toi ; ton camp devra donc être
saint, afin que l’Éternel ne voie chez toi rien d’impur, et qu’Il ne se
détourne point de toi. »
Et encore :
Lévitique 15. 31 : « Vous
éloignerez les enfants d’Israël de leurs impuretés, de peur qu’ils ne meurent à
cause de leurs impuretés, s’ils souillent Mon tabernacle qui est au milieu
d’eux. »
Sous cette dispensation (tout
comme sous la grâce), toutes les formes de transgressions ou d’iniquités
rendent impur. C’est pourquoi, il est écrit :
Lévitique 5. 17 : « Lorsque
quelqu’un pèchera en faisant, sans le savoir, contre l’un des commandements de
l’Éternel des choses qui ne doivent point se faire, il se rendra coupable et
sera chargé de sa faute. »
En règle générale, celui qui a violé un
commandement doit faire l’aveu de sa faute et présenter un sacrifice de
culpabilité pour l’expiation, c’est-à-dire le pardon de ses péchés
(Lévitique 5. 18, 19). Il
faut préciser qu’il y avait des péchés qui entraînaient la mise à mort de celui
qui en était l’auteur. Ce sont des péchés qui menaient à la mort et pour
lesquels il n’y avait point d’expiation. Au nombre de ces péchés, nous pouvons
citer :
- l’assassinat
volontaire (Exode 21. 12-14) ;
- frapper son
père ou sa mère (Exode 21. 15) ;
- enlever un
homme (Exode 21. 16) ;
- insulter
son père ou sa mère (Exode 21. 17) ;
- la complicité
d’assassinat (Exode 21. 28-32) ;
- la magie (Exode
22. 18) ;
- la profanation
du sabbat (Exode 31. 14) ;
- l’idolâtrie (Exode
22. 20) ;
- l’adultère (Lévitique
20. 10) ;
- les unions
illicites et rapports sexuels contre nature (Lévitique 18. 20) ;
- la
fornication des jeunes filles (Deut. 22. 20, 21) ;
- le viol (Deutéronome
22. 23-27).
Relativement
toujours à la sainteté, Dieu a précisé que le contact physique avec un animal
impur mort (Lévitique 11), ou avec une personne impure ou souillée (Lévitique
12. 2-8 ;
13. 1-3 ; 13. 4-5 ; 15 ;
Nombres 19. 11-13 ; Nombres 19. 20-22), avec le
cadavre humain (Nombres 19. 11-16), ou avec un objet entré en
contact avec une souillure, rend automatiquement impur. Le verset qui résume
bien la transmission automatique de la souillure sous la loi se trouve dans le
livre du prophète Aggée :
Aggée 2. 11-13 :
« Ainsi parle l’Éternel des armées : Propose aux sacrificateurs
cette question sur la loi : Si quelqu’un porte dans le pan de son vêtement
de la chair consacrée, et qu’il touche avec son vêtement du pain, des mets, du
vin, de l’huile, ou un aliment quelconque, ces choses seront-elles
sanctifiées ? Les sacrificateurs répondirent : Non ! Et Aggée
dit : Si quelqu’un souillé par le contact d’un cadavre touche toutes ces
choses, seront-elles souillées ? Les sacrificateurs répondirent :
Elles seront souillées. »
Comme nous le voyons ci-dessus, une chose
sainte, pure, consacrée, sanctifiée devient impure par le contact avec une
chose souillée. La relecture de II Chroniques 28 et 29 ne sera point inutile
pour une profonde compréhension de cette question.
Sous la Nouvelle Alliance établie par le
sacrifice expiatoire du Seigneur Jésus-Christ à la croix (Hébreux 8.
8-13 ; Luc 22. 20 ; Hébreux 12. 24), la souillure n’opère plus
par le simple contact physique comme ce fut le cas sous l’Ancienne Alliance
selon qu’il est écrit :
Marc 7. 20-23 :
« Ce qui sort de l’homme, c’est ce qui souille l’homme. Car c’est du
dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les
adultères, les impudicités, les meurtres, les vols, les cupidités, les
méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie,
l’orgueil, la folie. Toutes ces choses mauvaises sortent du dedans, et
souillent l’homme. »
Mais cela ne signifie nullement qu’il
n’existe plus d’objet impur ou de personne impure.
Bien au contraire au regard de Marc 7.
20-23, toute mauvaise pensée, tout acte ou objet contribuant ou favorisant
l’adultère, l’impudicité, le meurtre, le vol, la cupidité, la haine, la fraude,
la calomnie, la folie, etc. est une souillure.
La Bible répartit les souillures en deux
grandes catégories :
- les
souillures de la chair
- et
les souillures de l’esprit (II Corinthiens 7. 1)
La fornication, l’impudicité, l’adultère (I Corinthiens
6. 12-20 ; Hébreux 13. 4), le bavardage vain (Jacques 3. 6
; Matthieu 12. 36), les excès de table et l’ivrognerie sont des
souillures de la chair ; tandis que la magie, les sectes, l’idolâtrie, la
haine, etc. sont les souillures de l’esprit.
Au demeurant, qui peut dire que les livres
de magie, les idoles, les objets de culte non-chrétien, les ouvrages de
pornographie ne sont point des souillures ? Les pécheurs impénitents,
quelle que soit leur habileté, ne trouveront contre ces vérités aucun
secours dans Col. 2. 16-23 ; Galates 3. 10, 11 et Galates 5. 4.
La liste des objets dévoués par
interdit est importante. Le Saint-Esprit éclairera chacun là-dessus. La notion
de souillure est bel et bien présente dans le Nouveau Testament. Décider de
l’ignorer est suicidaire. La détention d’objets dévoués par interdit souille et
sépare de Dieu (Josué 7). Voilà ce pourquoi les Éphésiens qui
détenaient des livres de magie les ont brûlés devant tous après leur conversion (Actes
19. 18-19). Ils ont agi conformément à ce qui est écrit dans Deutéronome 7.
25-26 et Deutéronome 18. 9-14. De même, la communion avec ceux qui sont
souillés nous transmet la souillure quoique nous n’ayons pas contribué à leurs
transgressions, sinon comment expliquer le verset 17 de II Corinthiens 6 :
‘’Ne touchez pas à ce qui est impur et Je
vous accueillerai’’ ?
Qu’est-ce qui est impur sinon ceux
du milieu duquel il faut sortir ?
C’est la raison pour laquelle Dieu nous
demande de nous séparer d’eux avant qu’Il ne nous accueille comme des fils et
des filles. Car en touchant à ce qui est impur, nous devenons impurs
nous-mêmes.
Une fois encore nous répétons que, sous la Nouvelle
Alliance, l’on ne peut être souillé par le simple fait de toucher physiquement
un pécheur ou un dévoué par interdit ; nous ne sommes point sous la loi
(Actes 10. 28). Mais le fait de détenir un objet prohibé par Dieu ou de
communier avec le pécheur souille (II Jean 10, 11...).
Dire le contraire, c’est mentir.
[1] Peut-on perdre le salut ? Lire Annexe I
[2]
[3] In Dictionnaire HACHETTE Encyclopédique de Poche
[4] In Le Grand Dictionnaire De La
langue française D’Émile LITTRÉ
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