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lundi 1 avril 2013

TEXTUS RECEPTUS vs TEXTE D'ALEXANDRIE



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Textus Receptus
vs
Texte d'Alexandrie


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par D B Loughran


LES MASSORÈTES


        Les Massorètes étaient des érudits juifs qui, comme leurs prédécesseurs, les prêtres aaroniques, avaient la tâche sacrée de copier les écritures hébraïques de l'Ancien Testament. Il y a plus d'un siècle, W. Scott traitait de la fiabilité des copies faites par ces prêtres et ces scribes fidèles dans son livre Story of Our English Bible.

 «Il est bien connu que, parmi les Juifs, c'était la profession des Massorètes, ou docteurs de la tradition, de transcrire les écritures. Nous savons à quel point ces infatigables érudits respectaient les lettres ; lorsque nous prenons connaissance des règles qui régissaient leur travail, nous comprenons l'utilisation que la Providence de Dieu (qui avait " confié ses oracles aux Juifs ") faisait de leurs superstitions. Ils comptaient le nombre de versets, de mots et de lettres dans chaque livre. Ils nous disaient, par exemple, qu'on retrouve la lettre A quarante-deux mille trois cent soixante-dix-sept fois dans la Bible ; la lettre B, trente-huit mille deux cent dix-huit fois, et ainsi de suite jusqu'à la fin. Ils respectaient scrupuleusement la position de chaque lettre, même si de toute évidence elle n'était pas à sa place, et ne se sont permis aucun écart du texte, supposant qu'il y avait là quelque mystère. Ils nous disaient quelle lettre se trouvait au centre du Pentateuque, de même qu'au centre de tous les livres qui composent ce dernier. Ils ne se sont jamais permis de corriger eux-mêmes leurs manuscrits ; si une erreur leur avait échappé, ils rejetaient le papyrus ou la peau qu'ils avaient blanchi et recommençaient à neuf, puisqu'il leur était également interdit de même corriger une de leurs erreurs ou de conserver dans leur livre sacré un simple parchemin ou une peau sur laquelle ils avaient fait une erreur… »
 «Encore une fois, ces faits, liés à l'étonnante préservation du texte Hébreu (précédant de 1 200 ans la version des Septante) démontrent franchement comment l'intervention de la main de Dieu était essentielle à la destinée du Livre sacré.»

         Dans son livre God Wrote Only One Bible, Jasper James Ray confirme ceci à propos de la fidélité de ces anciens scribes dans la transcription des écritures. Il écrit :

« En copiant les manuscrits originaux, les scribes juifs ont fait preuve du plus grand soin possible. Chaque fois qu'ils écrivaient le nom de Dieu, peu importe la forme, ils devaient respectueusement essuyer leur plume et se laver en entier avant d'écrire "Jéhovah", pour éviter que le saint nom ne soit entaché, même par écrit. La nouvelle copie était examinée et soigneusement comparée à l'original presque immédiatement, et on dit que si on décelait une seule lettre incorrecte, la copie était entièrement rejetée. Chaque nouvelle copie devait être faite à partir d'un manuscrit approuvé, écrit avec une encre spéciale sur des peaux provenant d'animaux "propres". Le scribe devait prononcer chaque mot à haute voix avant de l'écrire. En aucun cas, le mot ne devait être écrit de mémoire.»

MANUSCRITS

       Un " manuscrit " est un document écrit à la main, et non pas dactylographié ou imprimé. Le mot " manuscrit " est souvent abrégé par MS ou ms (singulier) ou par MSS ou mss (pluriel). L'on compte présentement entre 5250 et 5309 manuscrits conservés (existants) des Écritures ou parties des Écritures. Les manuscrits se divisent en deux catégories :
  • Maîtres : Il s'agit des écrits originaux. Présentement, il ne reste aucun écrit original ou maître. Ils ont depuis longtemps été remplacés par des copies.
  • Copies : Il s'agit de copies manuscrites faites à partir des maîtres ou à partir des versions qui ont suivi les maîtres. Aujourd'hui, il existe encore au-delà de 5000 copies manuscrites des Écritures, soit en totalité ou en partie.
VERSIONS ANCIENNES

       Sachez qu'une version est une traduction directe du document original hébreu ou grec, c'est-à-dire de l'hébreu ou du grec au syriaque, au latin ou à l'anglais, alors que la traduction d'une version dans une autre langue est simplement appelée traduction. On a fait des versions de la Bible en plusieurs langues, et ce dans les quelques années qui ont suivi la création du Nouveau Testament. Dans les temps anciens, il s'agissait d'une rareté pour tout livre.
Aux pages 16 et 17 de son livre Answers to Tough Questions, Josh McDowell écrit :
«… La traduction d'un document dans une autre langue était rare dans les temps anciens ; aussi, cela ajoute de la valeur au Nouveau Testament. Le nombre de copies de versions excède les 18 000, et il y en a peut-être même jusqu'à 25 000. Ce sont d'autres preuves qui nous permettent de dégager le texte du Nouveau Testament. Même si nous ne possédions pas les 5 500  manuscrits grecs ou les 18 000 copies de versions, le texte du Nouveau Testament pouvait toujours être reproduit 250 ans après sa composition. Comment? Par les écritures des premiers Chrétiens. Par leurs commentaires, leurs lettres, etc., ces rédacteurs anciens citaient les textes bibliques et constituaient, par le fait même, d'autres témoins du texte du Nouveau Testament.»

TEXTUS RECEPTUS… LE TEXTE MAJORITAIRE

          Considérons d'abord certains textes grecs desquels dérivent toutes les traductions du Nouveau Testament. Parmi ceux-ci, nous retrouvons tout d'abord le Texte reçu traditionnel (Textus Receptus), aussi appelé Texte byzantin ou Texte majoritaire, puisqu'il est basé sur la grande majorité des manuscrits qui existent toujours. Ces manuscrits conservés (MSS) ont été assemblés par divers éditeurs, tels que Lucien (250-312 apr. J.-C.), Erasmus, Stephanus, Bèze et les frères Elzévir, pour former le texte mieux connu sous le nom de Textus Receptus (Texte reçu), nom donné au Texte majoritaire au 17e siècle. L'éditeur le plus éminent de tous était Desiderious Erasmus(1466-1536), l'un des plus grands érudits que le monde ait jamais connu. Lorsque les premiers réformateurs protestants des 16e et 17e siècles décidèrent de traduire les écritures dans les langues européennes, et ce directement à partir du grec, ils choisirent le Texte reçu comme document grec de base. Il importe grandement de comprendre pourquoi ils ont procédé ainsi.

Dans son livre Truth TriumphantWilkinson écrit :

« Les cultes protestants sont formés à partir de ce manuscrit du Nouveau Testament grec, parfois appelé Textus Receptus, ou Texte reçu. C'est de ce Nouveau Testament grec que les écrits des apôtres ont été traduits du grec à l'anglais, à l'allemand, au néerlandais et à d'autres langues. Pendant le bas Moyen Âge, le Texte reçu était pratiquement inconnu à l'extérieur de l'église grecque. On l'a réintégré dans la chrétienté grâce au travail de ce grand érudit qu'était Erasmus. Peu de gens savent que le véritable éditeur du Texte reçu était Lucien. Tous les ennemis de Lucien lui attribuent ce travail. Ce ne sont ni Lucien ni Erasmus qui ont écrit le Nouveau Testament grec, mais les apôtres. Toutefois, Lucien vivait à l'ère de l'apostasie, période où un flot de dépravations tentait systématiquement de dévaster les manuscrits et la théologie de la Bible. Origène, du collège alexandrien, a fait de ses éditions et de ses commentaires de la Bible une retraite de choix pour toutes les erreurs ; il l'a déformée au moyen de spéculations philosophiques laissant place à la casuistique et aux mensonges. Le succès inégalé de Lucien sur les plans de la vérification, de la protection et de la transmission de ces écrits divins a laissé un héritage dont toutes les générations devraient être reconnaissantes.»

        À propos du Textus Receptus, David Fuller affirmait dans son livre Which Bible?, que toutes les églises (nous pourrions maintenant ajouter " tous les étudiants de la Bible ") tombent sous l'une des deux catégories d'études fondamentales suivantes :
  • Celles qui utilisent une variété de Bibles influencées par le Texte minoritaire (le texte Nestle/Aland). Pendant 45 ans, j'ai fait partie de cette catégorie, mais je remercie Dieu de m'avoir ouvert les yeux.
  • Celles qui n'étudient que les Bibles basées sur le Texte reçu (Textus Receptus). Je fais maintenant partie de ce groupe.
Fuller écrit :

« Tout d'abord, le Texte reçu était la Bible du début du christianisme de l'Est. Par la suite, on en a fait le texte officiel de l'église catholique grecque. Des raisons d'ordre local ont contribué à ce résultat ; toutefois, nous trouverons sans doute de plus fortes raisons qui ont fait que le Texte reçu, dans sa version originale ou par ses traductions, exerçait suffisamment de pouvoir pour devenir la Bible de la grande Église syrienne, de l'Église vaudoise du nord de l'Italie, de l'Église gallicane du sud de la France et de l'Église celte de l'Écosse et de l'Irlande, de même que la Bible officielle de l'Église catholique grecque.
Toutes ces églises, certaines plus anciennes, d'autres plus récentes, s'opposaient à l'Église de Rome à une époque où le Texte reçu et les Bibles de type constantin étaient rivaux. Elles sont demeurées rivales jusqu'à ce jour, comme on le constate aujourd'hui chez leurs descendantes. L'Église de Rome est édifiée à partir d'une Bible de type Eusebio-Origène, tandis que ces autres églises sont bâties à partir du Texte reçu. Par conséquent, puisqu'elles croient que le Texte reçu constitue la vraie Bible apostolique et, par ailleurs, puisque l'Église de Rome s'est donnée le pouvoir de choisir une Bible qui porte les marques de la dépravation systématique, nous avons le témoignage de ces cinq églises pour attester de l'authenticité et de l'apostolicité du Texte reçu.»

Pourquoi les premières églises des 2e et 3e siècles, de même que les réformistes protestants des 15e, 16e et 17e siècles, ont-ils préféré le Texte reçu au Texte minoritaire?

     En voici la raison :
  • Le texte reçu compose pour la grande majorité (90 %) des plus de 5000 manuscrits grecs existants. C'est pourquoi on l'appelle aussi le Texte majoritaire.
  • Le Texte reçu n'a pas subi les retraits, les ajouts et les modifications que l'on retrouve dans le Texte minoritaire.
  • Le Texte reçu sert de base aux premières versions de la Bible : Peschitto (150 apr. J.-C.) Ancien Vulgate Latin (157 apr. J.-C.), Bible Italique (157 apr. J.-C.), etc. Ces Bibles ont été élaborées quelque 200 ans avant les manuscrits minoritaires d'Égypte favorisés par l'Église romaine. Souvenez-vous de ce point important.
  • Le Texte reçu adopte la grande majorité des plus de 86 000 citations provenant du texte sacré rédigé par les pères de l'Église.
  • Le Texte reçu n'est pas corrompu par la philosophie égyptienne et par l'incrédulité.
  • Le Texte reçu soutient avec force les doctrines à la base de la foi chrétienne : le récit de la création de la Genèse, la divinité de Jésus-Christ, sa naissance, ses miracles, sa résurrection physique et son retour littéral.
  • Le Texte reçu était et est toujours l'ennemi de l'Église romaine. C'est un facteur important dont il faut se souvenir.
Dans son livre God Wrote Only One Bible, Jasper J. Ray souligne les témoignages suivants au sujet du Texte reçu.

«La merveille des merveilles, parmi toute la confusion qui entoure présentement les manuscrits, c'est que nous avons toujours une Bible en laquelle nous pouvons croire. L'écriture de la parole de Dieu par inspiration n'est pas en soi un plus grand miracle que celui de sa conservation à l'intérieur du Texte reçu. Toutes les critiques au sujet de ce texte duquel émane la King James Bible sont basées sur une hypothèse non admise, c'est-à-dire qu'il existe des copies plus anciennes et plus fiables des manuscrits originaux de la Bible. Personne, en mille neuf cents ans, n'a pu prouver qu'un iota ou qu'un brin a été inséré ou retiré.»

        Dans son livre Final Authority, William P. Grady fournit d'autres détails intéressants au sujet du Texte reçu (Textus Receptus) :

« Par exemple, il existe aujourd'hui plus de 5 000 manuscrits grecs du Nouveau Testament, allant de fragments comportant de deux à trois versets à des Bibles presque entières. Leur âge varie du 2ejusqu'au 16e siècle ; les manuscrits cessent avec l'arrivée de l'imprimerie. Par comparaison, il n'existe que 10 manuscrits de qualité de la Guerre des Gaules, composée entre 58 et 50 av. J.-C… Encore une fois, la caractéristique remarquable du Texte reçu est son haut taux d'acceptation parmi tant de milliers de témoins indépendants. On évalue souvent cette acceptation à 90 % ; autrement dit, 90 % de tous les manuscrits existants sont miraculeusement en accord les uns avec les autres, de sorte qu'ils peuvent former un seul texte…»

«Si la critique de votre King James Bible (ou Ostervald) a raison de rejeter le Texte reçu sous-jacent, celle-ci subit également d'énormes pressions pour expliquer son existence. Invoquer qu'il s'agisse d'une pure invention est une chose, mais prouver sa prédominance universelle en est une autre de taille. Lorsqu'un important recueil de documents anciens s'accorde sur un point, cette harmonie inexplicable devient la plus grande preuve de légitimité. L'arithmétique simple confirme que plus une donnée particulière se rapproche de l'original, plus longtemps les descendants s'y conformeront. Plus une famille est ancienne, plus la source originale doit être vieille.»

LES TEXTES MINORITAIRES

        Simplement parce qu'ils représentent environ 5 % des manuscrits actuels, d'autres textes conservés grecs sont appelés Textes minoritaires. Une autre tranche de 5 % se compose des Textes neutres : parfois ils sont en accord avec les textes majoritaires, parfois avec les textes minoritaires. Les Textes minoritaires sont aussi appelés les Textes alexandrins parce qu'ils ont été produits à Alexandrie, en Égypte. Les premiers Chrétiens et les Réformateurs protestants des 16e et 17e siècles ont rejeté les Textes minoritaires. Les Réformateurs, qui connaissaient bien l'existence des Textes minoritaires, considéraient qu'ils ne se prêtaient pas à la traduction. Il est important de se souvenir de ces facteurs. 

Pourquoi les premiers Chrétiens et les Réformateurs protestants ont-ils rejeté les Textes minoritaires?

    La réponse est la suivante :
  • Les Textes minoritaires étaient le fruit du travail de scribes égyptiens non croyants qui n'acceptaient pas la Bible en tant que la parole de Dieu ou de Jésus, le FILS de DIEU!
  • Les Textes minoritaires regorgent de modifications ; souvent, un simple manuscrit a été modifié par de nombreux scribes sur une période de plusieurs années : c'est une chose que les prêtres aaroniques et les Massorètes n'auraient jamais tolérée pour la transcription des Écritures saintes.
  • Les Textes minoritaires omettent environ 200 versets des textes sacrés. C'est l'équivalent de la première et seconde épîtres de Pierre.
  • Les Textes minoritaires se contredisent à des centaines d'endroits.
  • Les Textes minoritaires sont, sur le plan des doctrines, faibles et dangereusement incorrects.
        Aussi surprenant que cela puisse paraître, toutes les Bibles modernes anglaises (et françaises) se fient aux Textes minoritaires comme textes sous-jacents au Nouveau Testament, de préférence au Texte reçu! N'est-ce pas une révélation incroyable? Qu'est-ce qui a occasionné ce détournement quasi incroyable de la fiabilité du Texte reçu, que la première Église chrétienne et les Réformateurs protestants aimaient, vers les Textes minoritaires corrompus que préférait l'Église catholique romaine? Il est important que vous trouviez une réponse à cette question très bientôt parce que la Bible moderne que vous étudiez avec ferveur tous les jours n'est ni plus ni moins qu'une contrefaçon de la parole de Dieu! Si cela peut vous consoler, rappelez-vous que j'étais également dans le noir et que mes découvertes à propos de la Bible m’ont complètement atterré.
Comment se fait-il que les Textes minoritaires aient supplanté un Texte reçu aussi fiable et aussi respecté, entraînant ainsi la réforme protestante pendant laquelle des dizaines de milliers de croyants ont péri par les flammes, la famine et la torture? Qui se cache derrière cette dangereuse supercherie qui a fait chuter l'Église chrétienne? Le savez-vous? Vous en préoccupez-vous? Est-ce important? Est-ce que cela compte vraiment?
Je ne le savais certainement pas. Cependant, je crois qu'il est très important que chaque croyant sache que Satan se cache derrière tout cela : je ne parle pas d'une église en particulier, ni de ses dirigeants ou de ses membres, mais du grand ennemi de l'âme! On le trouve derrière chaque supercherie dont a été victime la race humaine, et des millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église croient à ses mensonges. Pendant plusieurs années, j'ai moi-même vécu dans une merveilleuse ignorance du danger… jusqu'à ce qu'une crise cardiaque me terrasse ; j'ai été alors poussé - par une force intérieure irrésistible - à étudier en profondeur l'histoire de la parole de Dieu et la façon dont on l'a providentiellement préservée jusqu'à ce jour.


À présent, portons notre attention sur les deux plus importants manuscrits des Textes minoritaires sur lesquels reposent les traductions contemporaines de la Bible. On les appelle Codex Sinaïticus (ALEPH) et Codex Vaticanus (B). D'ailleurs, le mot codex signifie que le manuscrit est sous forme de livre comportant des pages, par opposition à un parchemin. Parlons d'abord de l'homme que Dieu a choisi, il y a plus de 150 ans, pour exposer les erreurs des Textes minoritaires. Son nom est John Burgon.

John William Burgon

       John Burgon était sans contredit le plus grand défenseur du texte grec du Nouveau Testament. Il a exposé les centaines de modifications, de retraits et d'ajouts que comportent les Textes minoritaires et a défendu la fiabilité du Texte reçu jusqu'au jour de sa mort, comme peu d'étudiants de la Bible l'ont fait. Burgon était un érudit grec du plus haut calibre qui a passé la majeure partie de sa vie à fureter dans les musées et les librairies européennes où il examinait les anciens manuscrits grecs. À l'époque où il était ministre d'une congrégation à Rome, il possédait une expérience sur place qui lui permettait d'examiner les textes du Vatican. Ses conclusions ont une grande valeur en ces temps d'ignorance et de péché délibérés et spirituels. Je vous cite quelques extraits qui portent sur cet ardent défenseur du livre de David O Fuller, Which Bible?

«John William Burgon est né le 21 août 1813. Il entre à Oxford en 1841, y reçoit quelques grands honneurs, puis son B.A. en 1845. Il y termine sa maîtrise en 1848… toutefois, ce qui fait ressortir Burgon de l'Angleterre du dix-neuvième siècle et qui le rend si cher au cœur des chrétiens sincères d'autres pays et d'autres âges est sa défense sans relâche des textes sacrés qu'il considère comme la parole infaillible de Dieu. Il met tout en son pouvoir pour tenter de freiner les courants modernistes qui, pendant ses années d'existence, avaient commencé à gagner l'Église d'Angleterre ; il continue à faire preuve d'autant de zèle jusqu'au dernier jour de sa vie. Avec ce but précis en tête, il s'attaque vigoureusement à la critique textuelle du Nouveau Testament. En 1860, alors qu'il est aumônier temporaire de la congrégation anglaise à Rome, il y examine personnellement le Codex B (Vaticanus), et en 1862 il inspecte les trésors du Couvent Sainte-Catherine sur le Mont Sinaï. Plus tard, il fait plusieurs tournées des bibliothèques européennes pour étudier et collationner, où qu'il aille, les manuscrits du Nouveau Testament… De tous les critiques du dix-neuvième siècle, seul Burgon est toujours demeuré chrétien dans sa défense de l'inspiration divine et de la conservation providentielle du texte de la sainte Écriture.
Burgon considérait le bon état de conservation de B (Codex Vaticanus) et d'ALEPH (Codex Sinaïticus), malgré leur âge exceptionnellement avancé, comme une preuve non pas de leur validité, mais de leur invalidité. S'ils avaient été des manuscrits valides, il y a longtemps qu'une lecture assidue les aurait réduits en pièces. Nous soupçonnons que ces manuscrits sont redevables pour leur conservation, et ce uniquement à leur côté diabolique ; par conséquent, il y a quatre siècles, l'un d'eux a fini par se tailler un chemin jusqu'à une tablette oubliée de la bibliothèque du Vatican, alors que l'autre, après avoir subi l'ingéniosité de plusieurs générations de correcteurs critiques, a finalement été déposé (c.-à-d. en 1844 apr. J.-C.) dans la corbeille à papier du Couvent, au pied du mont Sinaï. Si le B (Vaticanus) et l'ALEPH (Sinaïticus) étaient des copies d'une pureté moyenne, elles ont dû depuis longtemps partager le sort réservé aux livres librement utilisés et hautement considérés, notamment, elles seraient tombées en décadence et seraient disparues. Aussi, le fait que le B et l'ALEPH soient si vieux joue contre eux, ce qui n'est pas en leur faveur. Cela démontre que l'Église les a rejetés sans les lire. Autrement, ils auraient été usés par trop de lecture et seraient disparus.»

CODEX SINAÏTICUS (ALEPH)

       Le codex a été produit au 4e siècle. Dans son livre Let's Weigh the Evidence, Barry Burton écrit ceci à propos du Codex Sinaïticus :


« Le Sinaiticus est un manuscrit découvert par un certain M. Tischendorf en 1844, dans un tas d'ordures du monastère Sainte-Catherine, près du mont Sinaï. Il contient presque tout le Nouveau Testament en plus d'y ajouter le Berger d’Hermas et l'Épître de Barnabas. Un examen du manuscrit a prouvé que ce dernier était très peu fiable. John Burgon a passé des années à étudier chaque manuscrit disponible du Nouveau Testament. À propos de Sinaïticus, il écrit…
À plusieurs occasions, on a retiré sans précaution 10, 20, 30, 40 mots. Des lettres, des mots et même des phrases complètes ont souvent été écrites deux fois, ou encore commencées pour être aussitôt annulées ; cette erreur grotesque par laquelle une clause est omise parce qu'elle se termine par les mêmes mots que la clause précédente, ne survient pas moins que 115 fois dans le Nouveau Testament.»

CE N'EST PAS TOUT!

« Dans presque toutes les pages du manuscrit, 10 personnes différentes ont apporté des corrections et des révisions. Quelques-unes de ces corrections ont été faites à peu près en même temps que les copies, mais la plupart ont été apportées aux 6e et 7e siècles. … Phillip Mauro, un brillant avocat admis à la barre de la Cour suprême des États-Unis en avril 1892, a publié un livre intitulé Which Version? au début des années 1900. Au sujet de Sinaïticus, il écrit… " de ces faits, nous déclarons donc : d'abord, que les impuretés de toutes les parties du Codex Sinaïticus étaient totalement reconnues par ceux qui le connaissaient le mieux, et ce, depuis le tout début jusqu'à ce qu'on le mette finalement de côté car, à toutes fins pratiques, il ne présentait aucune valeur.»

CODEX VATICANUS (B)

       Le deuxième plus important manuscrit des Textes minoritaires est connu sous le nom Codex Vaticanus, qu'on appelle également le " B ". Le codex a également été élaboré au 4siècle. On l'a découvert un millier d'années plus tard, en 1481, dans la bibliothèque du Vatican à Rome, où on le conserve présentement. Il est écrit sur du papier vélin coûteux, un parchemin qui provient de la peau d'un veau ou d'une antilope. Quelques sommités affirment qu'il s'agit d'un exemplaire d'une série de 50 Bibles commandées de l'Égypte par l'empereur romain Constantin : d'où sa belle apparence et les peaux coûteuses utilisées pour faire les pages. Mais hélas! Ce manuscrit, tout comme son partenaire égyptien corrompu Sinaïticus (ALEPH), fourmille d'omissions, d'insertions et de modifications.

Au sujet du Codex Vaticanus, Samuel Gipp écrivait à la page 72 :

«Ce codex omet plusieurs parties des Écritures saintes essentielles à la doctrine chrétienne. Vaticanus omet la Genèse 1:1 à la Genèse 46:28, les Psaumes 106 à 138, Matthieu 16:2,3, les Romains 16:24, les Épîtres pauliniennes pastorales, la Révélation et tout ce qui vient après 9:14 dans les Hébreux.
En effet, il semble douteux qu'un MS appartenant à l'Église catholique romaine omette la partie du livre des Hébreux qui affirme que la " messe " est totalement inutile (veuillez lire les Hébreux 10:10-12). La " messe ", conjointement avec la fausse doctrine du purgatoire, forment une machine à argent perpétuelle pour Rome. Sans l'une ou l'autre, l'Église catholique romaine serait fauchée! Le codex omet également des parties des textes sacrés qui traitent de la création (Genèse), des détails prophétiques de la crucifixion (Psaume 22) et, bien sûr, de la partie qui annonce la destruction de Babylone (Rome), la grande prostituée de l'Apocalypse (chapitre 17).
Bien que physiquement intact, Vaticanus est d'une piètre qualité littéraire. Dr Martin déclare qu'à plusieurs endroits dans " B ", on constate que le scribe a écrit le même mot ou la même phrase deux fois de suite. Dr J. Smythe affirme que " d'un bout à l'autre, le manuscrit en entier a été retouché par la plume de quelque… scribe des alentours du dixième siècle. " Si le Vaticanus était considéré comme un texte digne de confiance au départ, la masse de corrections et de modifications apportées par les scribes l'ont visiblement rendu des plus douteux.»

À la page 73, Rév. Gipp poursuit en ces termes :

« La nature corrompue et douteuse de ces deux MSS (Sinaïticus et Vaticanus) est mieux résumée par celui qui les a étudiés attentivement, John W. Burgon : " L'impureté du texte que l'on trouve dans ces manuscrits n'est pas une question d'opinion, mais un fait… uniquement dans les Évangiles, le Codex B (Vaticanus) laisse tomber des mots et des paragraphes entiers en pas moins de 1 491 occasions. Toutes les pages portent les traces d'une transcription irréfléchie…
Si nous devons faire preuve de ténacité et de discrimination dans notre évaluation du vrai texte du Nouveau Testament, alors nous ne devons pas - ne pouvons pas - ignorer ces faits. " Comment ces MSS ont-ils vu le jour? Comment peuvent-ils être agréables à l'œil et faire l'objet d'une corruption aussi vile et dévastatrice? Il semble que ces MSS en onciale de même que le papyrus que les MSS ont inclus dans cette catégorie sont tous les résultats d'une révision du vrai Texte universel. Cette révision a été effectuée en Égypte par des scribes égyptiens.»

Rév. Gipp poursuit :

«Aussi, nous constatons que dès qu'une copie pure du Texte universel (Texte reçu) a été transportée en Égypte, on l'a copiée. Pendant ce processus de copiage, des hommes qui ne vénéraient pas le texte à titre de véritable parole de Dieu, ont procédé à la révision. On a examiné le texte sous l'œil sévère de la philosophie grecque et de la morale égyptienne. Ces hommes ne voyaient rien de mal à soumettre le Livre à leur opinion, plutôt que de rendre leur opinion sujette au Livre. Le processus a créé un texte à saveur locale pour le centre éducatif d'Alexandrie en Égypte. Ce texte n'a pas dépassé le sud de l'Italie, là où l'Église catholique romaine a trouvé le caractère instable parfait pour renverser la vraie parole de Dieu utilisée universellement par les vrais chrétiens.»

À la page 624, sous la rubrique Versions, le Westminster Dictionary of the Bible indique ceci au sujet du Codex Vaticanus (B) :

« Il est à noter, cependant, qu'aucun MS biblique éminent ne contient des erreurs d'orthographe, de grammaire et d'omission aussi grossières que le B.»

Barry Burton ajoute les commentaires suivants :

«D'une part… le Vaticanus et le Sinaïticus se contredisent plus de 3 000 fois, et ce uniquement dans les Évangiles… Faits relatifs au Vaticanus.
On l'a écrit sur du papier vélin fin (peaux d'animaux tannées), et il est resté en excellente condition. On l'a trouvé dans la bibliothèque du Vatican en l'an 1481 apr. J.-C. Bien qu'il soit en parfaite condition, il omet la Genèse de 1:1 jusqu'à 46:28, les Psaumes 106 à 138, Matthieu 16:2-3, les Épîtres pauliniennes pastorales, le livre des Hébreux de 9:14 à 13:25 et la Révélation en entier. On a probablement omis ces parties délibérément. 
En plus de tout cela, on a omis 237 mots, 452 paragraphes et 748 phrases entières des Évangiles seulement, alors que des centaines de copies ultérieures s'accordent aux mêmes endroits, aux mêmes paragraphes se trouvant aux mêmes endroits et aux mêmes phrases se trouvant aux mêmes endroits… Le Vaticanus était à la disposition des traducteurs de la King James Bible qui ne l'ont pas utilisé, puisqu'ils le savaient non fiable.»

Plus vieux et meilleur

       Les étudiants de la Bible se font souvent dire que les Codex Sinaïticus et Vaticanus sont plus vieux et meilleurs que les autres manuscrits : cela implique donc qu'ils doivent être plus exacts. Cependant, cette conclusion est fausse. On sait déjà pourquoi le Sinaïticus et le Vaticanus sont corrompus au-delà de toute mesure. On peut assurément dire qu'ils ont " plus belle " apparence, mais on ne peut certainement pas en dire autant du contenu. Rappelez-vous qu'ils sont écrits sur du papier vélin onéreux, alors il est normal qu'ils soient en bon état. Ils sont plus vieux, mais plus vieux que quoi? Ils sont plus vieux que d'autres manuscrits grecs du Nouveau Testament. Toutefois, ils ne sont pas plus vieux que les premières versions de la Bible : la Peschitto, la Bible italique, la Bible vaudoise et l'ancienne Vulgate latine, versions qui sont toutes en accord avec le Texte majoritaire. Ces anciennes versions ont quelque 200 ans de plus que le A et le B. Oui, le A et le B sont plus vieux que d'autres MSS grecs, mais que quiconque suggère qu'ils sont plus exacts tient de l'absurdité. C'est comme si quelqu'un disait : " vous découvrirez que la VÉRITÉ absolue est prêchée dans les plus vieilles et les plus belles cathédrales du monde " ou " les plus belles femmes ont les plus belles personnalités. "
  
       Toutes les Bibles se regroupent, en fait dans l'une des deux catégories suivantes :
  • Celles qui sont basées sur le Texte majoritaire.
  • Celles qui sont basées sur le Texte minoritaire.
La Bible que vous choisissez pour votre étude quotidienne aura d'énormes répercussions sur votre croissance spirituelle et votre bien-être. Gardez ce fait à l'esprit.

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